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Avec : Adelaïde Clemens, Kit Harington, Sean Bean, Carrie-Anne Moss, Radha Mitchell, Malcom McDowell, Martin Donovan....
Producteurs : Samuel Hadida, Don Carmody
Six ans après le premier opus réalisé par Christophe Gans (« Le pacte des loups ») voici « Silent Hill 2 » par Michael J. Bassett. Souvenez-vous de l’excellent « petit » film intitulé « Solomon Kane », tiré des romans de Robert E. Howard. Le voici donc aux commandes d’une nouvelle adaptation du très célèbre jeu vidéo. Qu’en est-il donc ? La réponse dans ces lignes.
HISTOIRE : Heather Mason et son père ont toujours eu une longueur d’avance sur les forces dangereuses qu’elle ne comprend pas et qui la tourmentent depuis son enfance. Mais lorsqu’à la veille de son dix-huitième anniversaire elle se trouve confrontée à des cauchemars horribles et à la disparition de son père, elle découvre alors qu’elle n’est pas qui elle pense être. Entraînée dans une étrange et terrifiante alternative réalité, il lui faudra trouver les réponses détenues au plus profond d’un monde démoniaque qui risque de la piéger à jamais.
Passer derrière une œuvre de Christophe Gans n’est évidemment pas de tout repos, surtout si vous parlez de suite et qu’en plus vous y rajoutez de la « vraie » 3D...
Vous pouvez vous retrouver avec DEUX groupes : Les « gamers », fans du jeu, qui aimeront votre film ou non (Les fans ont souvent leur propre opinion) puis le public qui dans la plupart des cas, va voir le film en tant que pur divertissement ou « petit film d’horreur du samedi soir » pour se « filer les jetons » et rien de mal à cela car nous l’avons tous fait.
Donc ce « Silent Hill » reprend la même base esthétique que le premier puisqu’il s’agit d’une suite au précédent... Dans l’ensemble, c’est manifestement extrêmement bien fait, les visuels sont parfois cauchemardesques et c’est ici le but ; la 3D est pour une fois judicieusement bien exploitée et parfaitement conceptualisée. On se retrouve dans un « Silent Hill » en relief total : pas de conversion, fort heureusement. Vous verrez, par exemple, la scène de l’ascenseur... mais je n’en dirai pas plus : entre dynamique visuelle et action on s’en prend plein les « mirettes ». Ajoutez à cela quelques nouvelles créatures, parmi lesquelles une création tout à fait surprenante, fruit de l’imagination du grand Patrick Tatopoulos qui n’a rien perdu de ses concepts terrifiants pour nous livrer cette fois-ci encore quelques visions cauchemardesques.
L’histoire peut sembler, parfois, un peu basique mais ça fonctionne, avec l’aide de certaines créatures et séquences qui vous feront froid dans le dos. On n’est pas ici dans un nouveau Sherlock Holmes ou un Fellini mais dans le but de retrouver un bon jeu vidéo à l’écran, jeu auquel certains auront joué des heures et des heures durant...
On est donc bien dans une pure adaptation de jeu vidéo et tel est le but du film.
Michael J. Bassett assure une continuité narrative avec une histoire certes simple mais qui fonctionne parfaitement avec le retour des personnages de l’épisode précédent : Radha Mitchell (très brève), le toujours excellent Sean Bean, et on trouve en Adelaïde Clemens une excellente version de Shanon, âgée de 18 ans. Le casting réserve également trois bonnes surprises : Kit Harington, sorti du « trône de fer », intéressant en rôle contemporain, Carrie Ann Moss (« Trinity » sans lunettes de soleil, vous comprendrez) et une scène avec le grand Malcolm McDowell. Un vrai petit plaisir de cinéma !
Si vous voulez passer quatre-vingt-dix minutes à avoir la trouille et surtout si vous êtes un fan du jeu vidéo ou avez tout simplement envie d’un bon petit film d’horreur, jetez-y un œil, c’est très sympa. Passer derrière le premier film n’était pas chose facile et Michael J Bassett s’en tire plutôt bien et il ajoute un élément nouveau à ce nouvel épisode : une très belle 3D pleine d’impact.
A ce sujet et si je puis terminer par une note purement technique : Choisissez une salle avec lunettes « Real 3D », qui sont extrêmement légères et qui vous font presque oublier que vous en portez. Détail non négligeable pour passer un bon moment dans les salles obscures
Marc Sessego / Andrée Cormier
Voir l’interview du réalisateur dans la rubrique "Interviews" de ce site.
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