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"Virtus 1 " de Gibbon & Hideo Shinanogawa
– Ces gens sont des esclaves que j’ai achetées à un ami marchand... ce sont les gladiateurs d’un lointain pays d’Orient appelé "Japon" !
An l’an 185 après Jésus-Christ l’empereur Commode règne sur Rome. Sa principale activité consiste à procurer au peuple du pain et des jeux. Les sanglants combats de gladiateurs auxquels ils participe personnellement procurent un spectacle à sa gloire et un défoulement pour ses tendances homicides personnelles.
La noble Marcia déplore que le peuple romain ait perdu sa grandeur : la “virtus”, la force d’âme. Elle fait alors appel à une sibylle. Cette sorcière utilise ses pouvoirs pour faire venir à Rome des hommes possédant en eux cette droiture.
Dans le Japon moderne les prisonniers et les gardiens qui se trouvaient dans la cour d’une prison disparaissent pour se retrouver au coeur du Colisée de Rome, faisant ainsi connaissance avec les jeux du cirque.
Si l’idée de base est intéressante son exploitation souffre d’un manque de cohérence. Ainsi le voyage temporel suppose de se retrouver dans un univers non pas fantastique mais réaliste. Or voir un lion coupé en deux par une arme blanche surprend, d’autant plus que le glaive romain est tout le contraire d’un katana. Il est en effet destiné à frapper d’estoc et non de taille.
De plus voir un empereur romain bondir du sable de l’arène jusqu’aux gradins est pour le moins étonnant, d’autant que pour des raisons pratiques (liées à la présence régulière de fauves dans l’arène) la hauteur était assez conséquente.
Damien Dhondt
Scénario : Gibbon, Dessin : Hideo Shinanogawa _ Virtus le sang des gladiateurs, tome 1 _ Traduction : Tony Sanchez, Adaptation graphique : Clair obscur _ Edition Ki-oon _ octobre 2012 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 240 pages noir & blanc _ 7,65 euros
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