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  Sommaire - Films -  A - F -  Dark Skies (Id.)
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"Dark Skies (Id.) " de Scott Stewart

 

Réal. & scénariste : Scott Stewart
Avec : Keri Russell, Josh Hamilton, J.K. Simmons, Dakota Goyo, Kadan Rockett, Mindy Crist.
Distribué par Wild Bunch Distribution
Note : 8/10

Par les producteurs de « Paranormal activity » et « Sinister »... Mmouais, dans le genre des références à oublier... Maintenant, derrière ce film, il y a aussi Scott Stewart à qui on doit « Priest » et « Legion », deux nanars religico-fantastico-horrifiques. Bref, vu sous cet angle, rien, mais absolument rien ne donne envie de perdre du temps devant « Dark skies »... Maintenant, si on dit qu’il s’agit là d’un des meilleurs films liés aux extra-terrestres, inquiétant, terrifiant par moments, et presque... crédible. Au point de le comparer à la référence du genre, cette perle méconnue qu’est « Fire in the sky » (inspiré de l’histoire vraie d’un gars qui dit avoir été enlevé par une puissance venue d’ailleurs et qui leur a servi de cobaye, un truc complètement fou, mais aussi purement et simplement cauchemardesque tant on y croit !), et de réévaluer alors cette série B qui partait pourtant avec pas mal de handicaps...
La famille Barrett est tout ce qu’il y a de plus normal : un couple qui s’aime, parents de deux garçons adorables. Sauf qu’un soir débute des petites choses bizarres qui virent rapidement au fil des jours à l’inconcevable voir à une telle incompréhension que cela se transforme en terreur. Le plus jeune des enfants évoque un ogre, de mystérieux dessins apparaissent dans la maison, des objets prennent vie pour former une montagne en équilibre totalement illogique... Et peu à peu, les agressions commencent, sur le mental, générant des pertes de mémoire, des accès de folie, avant carrément de marquer physiquement les enfants. Et quand il ne reste plus rien de concret, ils se tournent alors vers l’inconcevable, vers un homme qui dit avoir vécu les mêmes traumatismes, et qui répertorie tous les cas similaires. Lesquels se sont tous soldés par la disparition, ou plus exactement l’enlèvement d’un enfant par des forces extra-terrestres...
Le mot est dit : « extra-terrestres ». Comment réussir à faire croire encore aujourd’hui à ce qui apparait de plus en plus comme du pur fantasme, de sombres expériences issues de cerveaux bien humains camouflées derrière de tels délires pour mieux discréditer ceux qui en réchappent ? En prenant simplement le sujet au sérieux, en évitant de sombrer dans la démesure grand-guignolesque, en s’appuyant sur des faits complètement fous mais qui restent... Crédibles, réels. Peu à peu, le mystère s’éclaircit pour faire apparaitre la plus invraisemblable des vérités. Mais il faut savoir garder le juste ton, le recul nécessaire pour continuer d’inquiéter et surtout e faire douter. Tout cela, Scott Stewart le réussit, évitant le piège de la surenchère, minimise ses effets, s’attache à ses personnages, crédibilise un vieux fou chasseurs de délires qui finalement apparait comme un survivant, pour s’acheminer lentement mais surement, inexorablement, vers la plus ahurissante des vérités, celle qui bouscule tout pour ceux qui l’ont vécu. Jusqu’au bout, le scénario tient la route et ses promesses de nous emmener jusqu’au bout d’une folie qui n’est rien d’autre qu’une vérité à laquelle on ne veut pas croire. De la part des créateurs des films cités plus haut, c’est de l’excellent boulot, certainement ce qu’ils ont fait de mieux à ce jour dans leurs filmographies respectives. En tant que tel, « Dark skies » n’a pas la force et la perfection de « Fire in the sky » mais il réussit relativement bien son pari : celui de nous faire croire que « nous ne sommes pas seuls dans l’univers »...

Stéphane THIELLEMENT



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