"Freakangels 6 " de Warren Ellis & Paul Duffield

– Vous vous souvenez quand on était ados, vous vous souvenez, quand on pensait être immortels et qu’on pouvait tout faire ? Et bien, maintenant, c’est le cas. Il va falloir donner tout ce qu’on a. Mais là, maintenant, on peut être tout ce qu’on a rêvé d’être. Des monstres et des anges.

Il y a six ans les douze adolescents de Midwich ont déclenché un cataclysme grâce à leurs pouvoirs psychiques conjugués. Aujourd’hui les douze membres du gang des Freakangels ont réalisé l’étendue de leurs pouvoirs, mais aussi leurs limites. Ils croyaient avoir dévasté la planète. Il n’en était rien. Seule la Grande Bretagne a été touchée. Le reste du monde était intact et pour les Freakangels c’est là tout le problème. Alors que des hélicoptères américains essaient de passer la barrière spatiotemporelle les Freakangels s’avisent que s’ils peuvent repousser un obus de mortier il n’est pas certain qu’ils puissent s’opposer à « certains types de bombe ».
Devenus adultes la plupart des Freakangels ont cherché une rédemption dans la protection du quartier de White Chapel. Aujourd’hui se présente l’heure du choix.
C’est par ce tome que se clôt cette suite au roman "Le Village des damnés" (1) de John Wyndham. Certains indices (les pouvoirs de prophétie d’Arcady ou les tempêtes spatiotemporelles) nous indiquaient le dénouement.
En développant les personnages et en les plaçant dans un contexte post apocalyptique le scénariste a parfaitement exploité leur potentiel, tandis que le dessinateur nous décrivait avec talent un Londres en partie submergé, où les ruines avaient été aménagées par l’effort de reconstruction des Freakangels.

Damien Dhondt

Scénario : Warren Ellis, Dessin & Couleurs : Paul Duffield _ Freakangels, tome 6 _ Traduction : Kid Toussaint, Lettrage : Pierre Bisson _Le Lombard _ mai 2012 _ Inédit, moyen format, 148 pages couleurs _ 14,95 euros