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  Sommaire - Films -  A - F -  Carrie, la vengeance (Carrie)
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"Carrie, la vengeance (Carrie) " de Kimberly Pearce

 

Scénario : Lawrence D. Cohen & Roberto Aguire-Sacasa, d’après le roman de Stephen King
Avec : Chloë Grace Moretz, Julianne Moore, Gabriella Wilde, Alex Russell
Distribué par Sony Pictures Releasing (France)
100 mn - Sortie le 4 Décembre 2013 - Note : 7/10

Peut-on toucher aux classiques ? Pas aux chefs-d’œuvre, mais aux classiques. Pour certains, oui, et ça vaut beaucoup mieux. « La mouche », « La colline a des yeux », « La dernière maison sur la gauche » voir même, dans une moindre mesure, « Amityville », loin d’être comparable quand même aux trois remarquables réussites précitées juste avant (au passage, revus aujourd’hui, les films de Craven d’origine sont quand même sacrément mauvais ...). A côté de ça, les ratages sont légion et d’un inintérêt tel qu’on se demande encore comment un producteur a accepté de lâcher du fric pour aboutir à un tel résultat : « Hantises » (pour « La maison du diable »), « Nightmare on Elm Street », « Fog », « « La malédiction ». Comme on le voit, la proportion est largement supérieure de ce côté-là. Arrive aujourd’hui « Carrie ». Nouvelle adaptation du roman de Stephen King, formidablement adapté par Brian de Palma en 1977, et toujours aussi envoûtant. Alors, quel intérêt ? Point de vue féminin pour la réalisatrice, une actrice beaucoup moins tartignolle (ah oui quand même, faut admettre que Sissy Spaceck, hein...), effets spéciaux plus ambitieux... Ou un peu de tout ça. Et pour quel résultat alors ? Hé bien...
Enfanté dans la douleur et la honte, le pêché pour une mère bigotte et complètement hallucinée, Carrie (Chloë Grace Moretz, Hit Girl dans « KickAss », une gosse incroyable au talent fou...) vit dans l’ombre d’elle-même, refusant de s’intégrer, piégée dans la folie religieuse de sa mère. Un jour, à la suite d’un cours de gymnastique qui se finit mal, Carrie découvre qu’elle a un pouvoir très rare : sa pensée peut faire bouger les objets, voir créer une source d’énergie surpuissante. Parallèlement à cette découverte, une élève comprend la bêtise dont font preuve les autres vis-à-vis de Carrie, et décide son boy-friend à inviter cette dernière au bal de fin d’année. Pour certains, Carrie va se découvrir, se révéler comme étant une adolescente pleine de charmes. Pour Carrie, c’est un rêve qui va devenir réalité. Pour d’autres, leur méchanceté va causer la plus effroyable tragédie qui soit. Car ultimement humiliée, Carrie va alors déchainer la plus dévastatrice de ses crises, faisant de ses pouvoirs les pires des armes.
D’accord, dans les grandes lignes, peu de nouveauté(s). Mais en y regardant de plus près, il y en a quand même certaines. Chloë Grace Moretz possède plus de charme que Sissy Spaceck et son mal de vivre n’en est que pire aux yeux du spectateur. Les réactions et autres motivations des protagonistes sont plus proches de nous, plus réalistes dans ce genre de situations, avec le vilain petit canard surbrimé à l’école. Des petits détails plus féminins sont bien présents. Et sinon, rien de plus. Mais pourtant le film existe, il n’est pas du tout honteux, il est même très plaisant à suivre. Alors oui, on aura toujours en mémoire le De Palma, la musique de Pino Donnaggio, mais maintenant, il faut voir son film comme un classique, et celui de Kimberley Pierce comme un film à l’intérêt relatif d’accord, mais qui en soit, n’en demeure pas moins, réussi. Alors oui, on peut crier au scandale, mais c’est ainsi : ce nouveau « Carrie » s’avère assez réussi. Tout simplement...

Stéphane THIELLEMENT



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