– Il y va de l’avenir de la présence terrienne sur Zarkass !
– Ça va mère supérieure, fermez le robinet de sirop ! J’suis p’t’être pas Sarah Connor, mais on peut être sévèrement burnée sans être sévèrement bornée !
Année 3001 : la société féminine terrienne a pris le pouvoir laissant la population mâle à ses activités récréatives : jeux vidéo, football, philatélie et homosexualité.
Ce sont donc les femmes qui ont fondé New Pondichery la première colonie terrienne sur la planète Zarkass. Ainsi les indigènes peuvent bénéficier des apports de la civilisation terrienne (selon la formule de la propagande terrienne).
C’est ainsi qu’un groupe d’indigènes risque sa vie en servant de guide à Louis et Marcel (les prénoms masculins étaient à la mode au moment de leur naissance). Ces deux scientifiques s’intérèssent à la faune locale dans un but purement intellectuel et...Bon, oubliez ça, c’est leur couverture. En fait les deux héroïnes (volontaires désignées d’office) sont au service du pouvoir terrien afin d’enquêter sur le crash d’un vaisseau alien de haute technologie. L’aventurière Marcel et Louis la spécialiste en linguistique ancienne (1) progressent donc tout en échangeant l’une envers l’autre agressivité et menace de castration chimique.
On peut remarquer que le texte original du roman de science-fiction (1958) de Stéfan Wul a subi une adaptation radicale. Le sens du devoir des deux héros masculins (Darcel et Laurent dans la version originale) a été remplacé par un opportunisme féminin source d’humour décalé.
On remarquera que le pouvoir féminin se retrouve dans les deux camps : celui des Terriens (représenté par l’ambassadeur Ségolin Le Pen) comme celui des natifs de Zarkass (dirigés par la reine Peehthin).
Avec des noms pareils il est fort probable que nos deux héroïnes vont vite se retrouver entre le marteau et l’enclume.
(1) à savoir l’étude des langues et patois archaïques, avec une spécialisation en wallon et « brusseleir » de l’ancienne Belgique avant le rattachement de ce pays avec...avec quel autre pays au fait ?
Damien Dhondt
Scénario : Yann, Dessin & Couleurs : Didier Cassegrain _ Piège sur Sarkass tome 1 : Une chenille pour deux _ Edition Ankama, Collection : Les univers de Stefan Wul _ janvier 2013 _ Inédit, grand format, 58 pages _ 13,90 euros
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