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– Restez calme Rory. Il y a juste une douzaine de Siluriens avec des lasers prêts à nous désintégrer, Amy qui est devenue leur reine et la ville de Casablanca qui s’apprête à détruire la Terre.
Casablanca, 1941 : un infirmier du XXI° siècle nommé Rory Pond (qui fut également un centurion romain) vient d’être jeté en prison par les gendarmes français aux ordres de Vichy. Le nouveau locataire de la cellule se retrouve emprisonné, sans savoir pourquoi (de toute façon les autorités ne lui ont même pas demandé son nom, ce qui lui a évité une fois de plus de devoir expliquer que son nom de famille était en réalité Williams).
Il y a quelques minutes une cabine de police bleue londonienne est apparue au Maroc. En sont sortis trois voyageurs temporels : le 11° Docteur et le couple des Pond. Que font-ils en pleine 2° guerre mondiale ? C’est simple : le Docteur cherchait un nouveau fez comme couvre-chef (le précédent avait été désintégré par une archéologue énervée). Une fois que la chef de famille Amy Pond est parvenue à distraire le Docteur de son shopping il a fallu partir en quête de son époux. C’est ainsi qu’entre les autorités françaises pétainistes, les Nazis et les Siluriens se déroule une offensive pour réunir les Pond. Au fait pourquoi ne dit-on pas « les Williams » ? C’est évident : parce que Williams c’est trop dur à prononcer.
Et pendant ce temps monsieur Williams (rectification : Pond !) sombre dans la morosité.
Cette nouvelle aventure du Seigneur du temps se déroule dans un contexte rappelant le film Casablanca. Amy croit même reconnaître Rick Blaine (Humphrey Bogart). On peut même observer une double allusion puisque le Docteur recommande à un Silurien (reptilien) de chanter la Marseillaise. Rappelons que dans le film « Casablanca » s’était déroulé un duel de chant entre les officiers allemands chantant un hymne patriotique allemand et les Français amateurs de la Marseillaise. De même dans la série TV « Visiteurs » (celle des années 80) Reptiliens et Américains s’étaient affrontés dans un duel d’hymnes nationaux.
Parsemé d’allusions (tiens, un avion sur le point de décoller) ce comics demeure fidèle à la série TV dans son style déjanté (ce qui n’arrange pas l’humeur de Rory).
De plus l’accent est mis sur le personnage du capitaine Louis Renault (interprété par Claude Rains dans le film) toujours amateur de jolies femme. En l’occurrence voici une jolie écossaise rousse en détresse :
– Mon mari...
– Les deux pires mots qu’une femme puisse prononcer.
– ... est en prison.
– Trois autres qui rendent les premiers moins durs.
Il est vraisemblable que la mélancolie de Rory s’aggrave...
Damien Dhondt
Scénario : Joshua Hale Fialkov, Dessin : Matthew Dow Smith, Couleurs : Charlie Kirchoff_ Doctor Who le temps qui passe _ Traduction & Lettrage : Yoann Boisseau _ Edition French Eyes _ mai 2013 _ Inédit, moyen format, 160 pages couleurs _ 14 euros
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