Autre titre traduit directement de l’italien : Terreur dans l’espace.
Ce film est un grand classique. On en a beaucoup parlé en disant que c’est lui qui avait inspiré le scénariste O’Bannon pour le film Alien, le 8e passager...
Il a évidemment son côté ringard, daté, mais c’est vraiment accessoire : un poste de pilotage extrêmement spacieux, des cosmonautes dans des combinaisons très inconfortables avec de gros gants.
Un signal de détresse provenant d’une planète isolée parvient au vaisseau spatial qui effectue un atterrissage forcé sur un monde étrange. Plusieurs membres d’équipage semblent passagèrement possédés, agressifs, puis ne se souviennent de rien...
Ils sont victimes d’un vampirisme psychique. Leurs corps sont « habités », psychiquement, mais aussi physiquement, même après leur mort !
Ils trouvent un très ancien vaisseau extraterrestre échoué là depuis des siècles.
Les extraterrestres de la planète ne peuvent survivre que grâce aux corps des humains.
Bava réalise un exploit, comme toujours, en obtenant des effets spéciaux superbes avec quasiment aucun moyen ! Il utilise les reflets dans les miroirs, les cadrages étroits avec un objet, les peintures sur vitre et... la polenta ! Un très grand ce Mario Bava !
Evidemment on reconnaît là le scénario du film Alien.
Mais pas seulement, on reconnaît aussi le thème du roman et des films Body Snatchers. L’invasion des profanateurs de sépultures de Don Siegel (1956) et L’invasion des profanateurs de Philip Kaufman (1978) ainsi que Body Snatchers d’Abel Ferrara (1993). Ces trois films sont tirés du roman Body Snatchers de Jack Finney (1954), qui avait été accusé d’anticommunisme, car on faisait le rapprochement entre les extraterrestres qui envahissent l’esprit et le corps des humains avec l’idéologie communiste... Il est possible que le scénariste américain du film de Mario Bava se soit inspiré de ce roman de Finney...
Le supplément avec Alain Petit qui nous régale comme toujours avec son érudition sur le cinéma Bis populaire...
