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Avec Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy
FPE Vidéo
Et un autre film signé Richard Fleisher, et pas n’importe lequel : L’étrangleur de Boston est considéré à juste titre comme un des meilleurs polars fait sur l’étude d’un serial-killer. Albert de Salvo a réellement existé. Il y a quarante ans, Boston fut le théâtre de ses méfaits abominables perpétrés d’abord sur des femmes âgées, ensuite sur n’importe quelle représentante de la gent féminine. Son arrestation fut un coup de chance pour la police, et son arrestation l’emmena en hôpital psychiatrique, de Salvo étant un authentique schizophrène. Tout cela, le film le montre remarquablement bien, servi par une réalisation d’orfèvre et très inspirée de la part de Richard Fleisher. Utilisant parfaitement le principe du split-screen (écran morcelé) au même pied d’égalité que L’affaire Thomas Crown, le film commence par la découverte des premiers meurtres, sans lien apparent entre eux, suit le tueur sans qu’on ne voie son visage, livre quelques plans qui pour l’époque, étaient choquants (style 2 jambes écartées et entre elles, le manche d’un balai !) pour mieux accepter l’inacceptable, à savoir un coupable des plus banals. L’autre force du film, c’est d’avoir confié le rôle à Tony Curtis qui livre ici sans nul doute sa prestation la plus mémorable. Loin du Danny Wilde d’Amicalement vôtre, il incarne à la perfection le dilemme d’un schizophrène qui vit réellement 2 vies dans un même corps mais en totale indépendance, donc sans souvenir des actes passés quand il est « l’autre ». (Re)découvrir enfin ce chef d’œuvre du genre en DVD était inespéré, et même si le DVD est dépourvu de tout bonus, cela ne gâche en rien le plaisir de voir un très grand film et une très grande leçon de cinéma. Quant au serial-killer, le cinéma lui donnera d’autres titres phares tels que Seven, ou plus récemment, et assez proche de L’étrangleur de Boston, l’impressionnant Memories of murder.
Stéphane Thiellement
Note : film : 10/10 DVD : 1/10
Bonus : nada, néant total.
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