– Si tu as encore d’autres visions du futur, n’hésite pas à m’en parler.
Au service de Nobunaga Ken découvre d’importants rouages de la guerre au XVI° siècle : le commerce, la fabrication d’armes et les finances. Aussi rien d’étonnant à ce que Nobunaga envoie son meilleur cuisinier en ambassade à Sakai, ville faisant commerce avec l’Occident.
Accessoirement on notera dans la délégation la présence de la belle Kaede dont les compétences incluent l’espionnage et la séduction.
Cet épisode lui permet de rencontrer le célèbre Sen no Rikyū (1). Or celui-ci le soupçonne d’être un espion au service du camp ennemi. Comment lui expliquer que les nombreuses connaissances de Ken lui viennent du XXI°, plus de quatre siècles après cette époque ?
Or parallèlement l’un des adversaires de Nobunaga est extrêmement satisfait d’une de ses cuisinières qui allie à merveille la connaissance de plats étrangers (dont la pâtisserie "pet-de-nonne", née dans un lointain pays barbare appelé France) et les visions du futur.
Entre évocation historique et tourments du voyageur temporel exilé loin de chez lui, le mangaka diffuse une légère touche de mystère. Ainsi le lecteur peut observer chez cette singulière cuisinière des boucles d’oreilles modernes.
(1) personnage historique interprété par Toshiro Mifune dans le film "Kuma Kei" (Mort d’un Maître de Thé)
Damien Dhondt
Scénario : Mitsuru Nishimura, Dessin : Takuro Kajikawa _ Le Chef de Nobunaga tome 5 _ Traduction : Fabien Nabban _ Edition Komikku _ septembre 2014 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 192 pages noir & blanc _ 8,50 euros
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