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  Sommaire - Films -  A - F -  Dans le Noir (Lights Out)
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"Dans le Noir (Lights Out)" de David S Sandberg

 

Encore un énième film d’horreur me direz-vous ? Encore un petit film à deux francs six sous… Eh bien, détrompez-vous, l’histoire derrière « Lights Out » est assez peu commune. C’est plutôt comment réaliser un petit film à trois francs, le présenter sur internet et que le grand Hollywood s’y intéresse tellement que vous passez de cent dollars à cinq millions. Ça semble exagéré, mais c’est exactement cela.

Verdict donc pour « LIGHTS OUT » / « Dans le noir. »

L’histoire : Quand son petit frère Martin éprouve les mêmes événements qui ont mis sa santé mentale en danger, Rebecca décide de découvrir la vérité qui se cache derrière la terreur. Cela l’amènera à un terrible face-à-face avec l’entité attachée à leur mère, Sophie…
On pourrait se dire comment réaliser un premier film et le réussir. Et bien dans ce cas précis David F Sandberg, notre réalisateur, a tout simplement inventé un concept ou plutôt pris une idée terriblement simple, mais diaboliquement efficace. Que se passerait-il si quelque chose se produit dans le noir et que cela disparaisse à la lumière ? Déjà là on se sent les méninges en ébullition et que cette idée peut marcher…
Dès l’ouverture du film on plonge au beau milieu de ce concept qui non seulement fonctionne parfaitement, mais qui, en plus, est brillamment exploité et vous fiche une trouille pas possible. Puis, arrive la présentation d’une famille complètement décalée… Les connaisseurs retrouveront avec un grand plaisir Teresa Palmer qui ici, dans le rôle de Rebecca, porte littéralement le film sur ses épaules. Elle arrive à vous faire ressentir toutes les émotions par lesquelles elle passe et ça fonctionne formidablement bien -comme une mécanique fort bien huilée- puis nous faisons connaissance de sa mère, l’exceptionnelle Maria Bello. Son casting est tout simplement excellent. Il aurait certainement été très difficile de trouver une autre comédienne qui puisse jouer aussi bien la malade mentale. Mais… l’est-elle vraiment ? Pour la réponse, il vous faudra voir le film. Gabriel Bateman dans le rôle de Martin, le petit frère de Rebecca, se révèle lui aussi, excellent de bout en bout. Tout ce petit monde se retrouve donc devant la lentille de Sanberg et au fur et à mesure que l’histoire se déroule, l’horreur prend peu à peu une identité bien réelle.
La force du film est de montrer juste ce qu’il faut au moment où il faut… un peu comme « Alien » de Ridley Scott. On voit que Sandberg est excessivement doué, qu’il n’a aucun souci pour diriger des acteurs du calibre de Maria Bello et s’appuie sur son script qui est quant à lui excellent. De plus, et pour ne pas gâcher le spectacle, « Lights Out/ Dans le noir » n’est pas un remake ni une suite ou même un reboot. C’est une œuvre originale à part entière et ça, ça nous donne le sourire. Hollywood n’a pas encore une fois repris la vieille recette et juste changé la sauce.
Si vous aimez les films d’horreur « Dans le noir » entre dans la cour des grands et David F Sandgerg s’ajoute désormais à la liste des talents du genre ; on attend d’ailleurs son « Annabelle 2 » avec grande impatience et on se demande vraiment ce qu’un tel réalisateur pourrait faire si on lui donne un gros budget avec un bon script. Comme il le dit lui-même, il va s’orienter dans le futur vers la SF et à ce stade nous salivons déjà.
Si vous voulez terminer votre été cinématographique par une bonne dose de frayeur et sursauter dans votre fauteuil, prenez la direction de « Dans le noir » car l’obscurité de la salle accentuera d’autant plus cette impression vraiment flippante que l’on a à la vision du film. Grosse frayeur garantie et excellent moment en perspective. Et puis n’oubliez pas, les lumières se rallument toujours au cinéma… quoi que dans ce cas précis sait-on jamais ? A vous de le découvrir !

Andrée Cormier

Interview du réalisateur David S. Sandberg et de l’actrice Teresa Palmer par Marc Sessego dans sfmag N°93 en kiosques du 6 septembre au 6 décembre 2016

Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019



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