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La rancœur de Setsuko s’est incarnée ! Et vient exercer sa rétribution en personne.
C’est dans leur ancienne école, aujourd’hui abandonnée, que se sont réunis six anciens élèves. Ils ont tous été conviés à cette réunion par une lettre signée K. et ceci pour le seizième anniversaire de la mort de leur camarade de classe Setsuko.
Mais pour l’un d’entre eux, il s’agit de l’occasion d’essayer de résoudre les circonstances de la mort de Setsuko : accident, suicide, meurtre ?
Mais au coeur de l’école un cri retentit. Se précipitant, ils découvrent un cadavre décapité. Les anciens camarades de classe ne sont plus que cinq !
Le premier réflexe consiste à donner l’alerte. Mais le réseau ne passe pas, rendant inutilisables les téléphones portables. Fuir ? Un glissement de terrain vient de rendre la route impraticable !
Alors que la peur gagne peu à peu les esprits une autre victime est découverte. Le corps disloqué implique que le coupable ne peut pas être humain.
Et alors que les rescapés discutent dans une salle le lecteur aperçoit par la fenêtre une silhouette qui s’approche...
Sur un thème classique des romans et séries TV policières, le mangaka introduit le fantastique et distille efficacement la terreur.
Le dessin remplit parfaitement son rôle, tant dans la présentation de l’atmosphère que dans la résolution de l’énigme. Les visages parfaits et parfois angéliques contrastent efficacement avec la situation macabre. De plus lors des discussions des regards (moqueurs ou perplexes) qui suivent une affirmation d’un des protagonistes fournissent des indices instructifs.
Damien Dhondt
Scénario & Dessin : Shingo Honda _ Kiriko _ Traduction : Yohann Leclerc, Adaptation graphique : Studio Charon _ Edition Komikku _ septembre 2016 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 196 pages noir & blanc _ 8,50 euros
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