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Avec James Garner, Sydney Poitier, Bibi Anderson
MGM Vidéo
Voici un western méconnu, mais qui fut un précurseur en son temps puisqu’il participa au renouveau du genre en insérant une violence bien plus crue (même John Wayne fut obligé de s’y plier par la suite), et aussi en traitant les indiens non plus comme de simples sauvages (le prologue pourrait pourtant faire croire le contraire puisqu’on y voit un homme suspendu par les pieds au dessus d’un feu de camp !) mais répondant à la sauvagerie de l’homme blanc à leur égard avec la même intensité. Le film suivant de Ralph Nelson, Soldat bleu, alla encore plus loin dans l’accusation sur le massacre indien par les blancs. Dans La bataille de la vallée du Diable, un homme à la recherche du meurtrier de sa femme apache escorte un convoi qui se retrouvera piégé dans un canyon encerclé par les indiens. En même temps, il découvre celui qu’il recherche. Au milieu de ces conflits, il sera aidé par un joueur de cartes professionnel noir.
Comme on le voit, le film brasse plus que les péripéties d’une simple aventure dans l’Ouest sauvage. Un rythme plus intense, des personnages plus réalistes, des émotions plus violentes, des propos racistes opposés à un anti-racisme (d’ailleurs, l’association blanc-noir dans un western sera reprise par la suite dans la série TV Les bannis), une musique plus moderne, autant de points qui marquèrent assez l’époque à sa sortie. A noter pour l’anecdote que tout le début du film, avec l’étonnant générique (pour l’époque, encore une fois) se retrouve dans une scène de Carrie de Brian de Palma. Promis, si un jour je le rencontre, je lui demanderais pourquoi (surtout qu’il finit son plan sur l’écran de télévision passant le film). Pour terminer, on précisera que le film fut entièrement tourné dans les décors majestueux de l’Utah, que la copie y rend hommage même si elle n’est pas d’une perfection de restauration étourdissante, mais que par rapport à son édition zone 1, celle-ci bénéficie d’un transfert 16/9ème. Un détail à préciser vu que c’est l’unique « bonus » du film, à part la sempiternelle bande-annonce de rigueur.
Stephane Thiellement
Note : film : 8/10 DVD : 1/10
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