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Scénario : Paul King & Simon Farnaby, d’après les livres de Michael Bond
Avec : Sally Hawkins, Hugh Bonneville, Jim Broadbent, Hugh Grant, Brendan Gleeson.
Distribué par Studio Canal – 103 mn - Sortie le 6 Décembre 2017 - Note : 6/10
Et l’ourson le plus célèbre de la planète est de retour ! Après un premier volet qui engrangea 5 fois plus de recettes que son budget, il était normal qu’une suite soit mise en chantier. Adapté des célèbres livres pour enfants, la magie des effets spéciaux actuels fit qu’enfin on put voir un Paddington digne de ce nom, très proche dans le rendu et dans l’esprit. Un peu comme les dinosaures de « Jurassic Park » : si les effets digitaux n’avaient pas été là, le film ne se serait jamais fait. Depuis, disons-le, on peut tout faire, et la preuve en est là : donner vie à un ourson coiffé d’un feutre mou, d’un imperméable bleu, qui parle très bien l’anglais, et qui vit chez une brave famille qui l’a adopté et traité comme un des leurs. Et aujourd’hui, parce qu’il a découvert un livre source de trésor caché, Paddington se fait berner par un sinistre acteur déchu, Pheonix Buchanan (génial Hugh Grant qui s’en donne à cœur joie !), au point d’être accusé d’un délit qui l’envoie directement en prison ! Mais la famille Brown, SA famille, ne va pas l’abandonner, et même en prison, Paddington arrivera à briser la glace avec les pires de tous, et le début d’une très grande aventure commence…
Spectacle pour enfants, pour la famille, qui a le mérite de respecter le jeune public en lui donnant un vrai spectacle, « Paddington 2 » s’avère une très gentille comédie, très british – on visite bien Londres - , très infantile parfois, qui repose essentiellement, voire surtout, sur l’excellence de Paddington : effets spéciaux parfaits, pour un mélange d’humour, de rocambolesques péripéties et d’émotions véhiculé par cet ourson des plus britanniques également ! Certes, tout cela est parfois un peu « plat » question réalisation, mais on n’en demande pas tant, juste ce qu’il faut pour y croire, passer un bon moment avec les enfants, qui ne nous fait pas regretter d’être venu. Pour nous, les grands, on notera surtout la prestation d’un Hugh Grant qui se la joue Alec Guiness – dans « Noblesse oblige » - en interprétant plusieurs rôles plus savoureux les uns que les autres. Et en respectant ainsi son matériel d’origine, Paul King et tous les responsables de cette aventure donnent aux fans de Paddington le film qu’ils voulaient voir, et pour les autres aussi. Et si vous avez aimé le premier, celui-ci risque de faire encore plus d’effet tant son scénario s’avère délirant. Pas génial, mais délirant, il n’y a plus qu’à se laisser glisser pour plonger dans un monde où les ours parlent…
Stéphane THIELLEMENT
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