| |
Scénario : Robert L. Baird, Tim Federle & Brad Copeland, d’après une histoire de Ron Burch, David Kidd & Don Rhymer
Avec les voix de : John Cena, Kate McKinnon, Anthony Anderson et Bobby Canavale (en v.o.), Olivier Bouana, Juliette Poissonnier, Raphaël Cohen (en v.f.)
Distribué par Twentieth-Century Fox France
106 mn - Sortie le 20 Décembre 2017 - Note : 6/10
Ferdinand est un taureau destiné aux corridas, comme son illustre père. Mais Ferdinand n’est pas fait de la même étoffe. Aussi puissant et fort soit-il, Ferdinand n’aspire qu’à être gentil avec tout un chacun. Alors qu’il est emmené pour être entrainé à devenir cette bête de spectacle qu’on souhaite qu’il devienne, Ferdinand va tout faire pour rentrer chez lui et rester tranquille. Et de ses rencontres il va réussir à faire admettre l’impossible, même si au final, il va se retrouver dans l’arène, face au plus grand des toreros, El Primero, pour l’ultime combat de sa vie.
Nouveau film des studios Blue Sky à qui on doit surtout « L’âge de glace » et ses suites – qui ont cartonné, mais seul le premier demeure le meilleur… Avis strictement personnel – et qui autrement n’a jamais vraiment réussi avec d’autres titres si ce n’est le très coloré « Rio » - les deux films -, car on très vite oublié le ratage que fut « Robots », la déception « Epic », et les derniers « Age de glace » qui usèrent jusqu’au bout le filon, « Ferdinand » sans être une date dans le genre, rehausse quand même le niveau. Et surtout grâce au taureau en lui-même, montagne de muscles doux comme un agneau, ému par le parfum des fleurs, qui devient l’ami d’une petite fille et on y croit, qui prouve que l’amour est bien plus intelligent que la colère et la haine. Messages universels, mais qui font mouche ici par le biais de Ferdinand, auquel on s’attache très vite. Maintenant, le film est imparfait, certains side-kicks sont vraiment encombrants comme les hérissons qui rappellent les pires petits copains sortis des « Age de glace », et le rythme est inégal, et parfois, la narration pèse vraiment. Heureusement, il y a encore une fois Ferdinand, et certains moments très réussis comme la dualité avec les chevaux qui donne une sorte de « Pitch perfect » revu et corrigé avec ces nouveaux « acteurs », et surtout un final totalement délirant au cœur de la ville, qui fourmille de bons gags, pour s’achever dans une émotion étonnante, le tout servi par une animation débridée bienvenue. Alors voilà, dans le genre, ce n’est pas le summum, mais pour un produit Blue Sky, c’est une bonne surprise, à laquelle il manque quand même pas mal de petits « quelque chose ».
Stéphane THIELLEMENT
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019
|