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Réalisateur & co-scénariste : Jeff Wadlow
Scénaristes : Michael Reisz, Jillian Jacobs, Chris Roach
Avec : Lucy Hale, Tyler Posey, Violette Bean Hayden Szeto, Gregg Daniel.
Distribué par Universal Pictures International
103 mn - Sortie le 2 Mai 2017- Note : 1/10
Et une nouvelle production Blumhouse. Blumhouse, capable du meilleur – les « Insidious », « American Nightmare », « Ouija 2 », « Whiplash », « Split », « Get out » - comme du pire – les « Pananormal Activity », « Ouija » -, réputé pour un budget riquiqui et des recettes maousse costaud. Alors allons-y directement, « Action ou vérité » constitue certainement une des pires productions de Mr Blum, à un point que ça en devient énervant…
Un groupe d’étudiants part au Mexique pour leur spring break (coutume US où on part s’éclater à la fin des études avant de s’enfoncer dans la sérieuse vie active, et point d’orgue des lieux favoris de cette jeunesse locale, Cancun !) et lors d’une soirée, un autre garçon les rejoint. Il les emmène dans une église abandonnée, les force à jouer à ce jeu rigolo qu’est « Action ou Vérité » sauf qu’en faisant cela, il fait passer sur le groupe un démon qui le possède depuis la première fois où lui aussi à jouer à ce même jeu. Et ainsi, si un des candidats ment ou ne respecte pas les règles, le démon le pousse au crime, sur lui-même ou un tiers. Seule solution pour nos zozos demeurés : trouver le mal à sa source et le renvoyer en enfer !
Le résumé est ici sur un ton humoristique, le film lui est sérieux comme un devoir de physique chimie, interprété par un troupeau d’adolescents aussi expressifs et concernés que des poules qu’on chercherait à faire devenir intelligentes, et le pire de tout, c’est que tout l’aspect épouvante, horreur, frayeurs, gore, fantastique, est d’un ridicule et d’une transparence qu’on pourrait penser que ce film est interdit aux plus de douze ans. Oui, aux plus de douze ans car rien, aucun effet de terreur digne de ce nom, des mimiques du visage pour montrer la possession, des effets gores hors-champs ou carrément omis (un coup de feu en plein visage qui n’éclabousse pas celui d’un tiers situé à dix centimètres, non mais c’est quoi ce tour de passe-passe ?), et une intrigue d’une bêtise consternante dans ses rebondissements et autres évolutions de ce qui se passe, avec une once de psychologie à faire sortir Freud de sa tombe ! Bref, signé en plus d’un bon artisan doué dans le médiocre (on lui doit du même acabit « Cry-wolf », « Never back down » et le très mauvais « Kick-Ass 2 », que du lourd quoi !), « Action ou Vérité » fait de l’ombre au tableau d’honneur des productions Blumhouse. Qu’il sorte en salles est incompréhensible, sauf si il s’agit bien du premier film du genre à vraiment être interdit aux plus de douze ans. Autrement, ce n’est même pas digne d’un direct to vidéo, c’est dire.
Stéphane THIELLEMENT
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