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Arty est un jeune garçon à l’énergie débordante vivant seul avec sa mère. Actuellement en stage dans la pâtisserie locale, il se brouille avec Yvano Vitch, maître pâtissier de Mérovie. Il perd les pédales et le frappe. Recherché par le commissariat, il décide de s’enfuir et demande de l’aide à Dumond Uruville, un réfugié clandestin ami de son père. Tous deux partent pour Priam, la capitale. Alors que Dumond fait la queue pour obtenir son passeport qui lui permettra de rentrer chez lui, Arty explore la ville et se frotte à la police locale. Il se retrouve alors devant une armurerie, dont le vendeur lui propose l’achat d’un quill d’occasion. (Le quill est un objet permettant de canaliser la tinta, sorte de pouvoir énergétique dont Arty brûle) De plus, le vendeur semble connaître Henrix, le père du garçon. Il n’en faut pas plus pour qu’il achète l’objet et décide de forcer la frontière pour aller au Nord l’y retrouver.
Un shonen des plus classique : un enfant sans père qui a un pouvoir démesuré qu’il n’arrive pas à contrôler et qui part en quête de ses origines à l’aide d’un adulte marginal. Du vu et revu. Personnellement, je n’ai pas accroché. Déjà le charadesign n’a rien non plus d’exceptionnel en soi. Mais surtout je n’ai pas du tout adhéré à l’humour potache, très français, avec des jeux de mots à deux francs six sous et des blagues en dessous de la ceinture, que ce soit un brin sexiste ou très pipi-caca. (Arty est par exemple poursuivi par la police locale de Priam pour avoir fait pipi dans la fontaine, ou autre exemple, Dumond qui veut emmener Arty à la capitale car il n’a jamais vu de mini jupe…)
Peut-être que ce volume introductif séduira les pré-ados, mais je suppose que les adeptes de shonen classiques un peu plus matures seront, tout comme moi, beaucoup moins emballés. Dommage, le manga français essayant de se faire une place, je ne pense pas que Christophe Cointault se fasse un nom, à moins de nous réserver une belle surprise dans le second volume ?
Virginie Liégeon
Tinta Run tome 1 de Christophe Cointault – Editions Glénat – février 2018 – noir et blanc – 195 pages – 6,90 euros
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