– Il va y avoir plusieurs centaines – voire milliers – de morts dans cette ville d’ici ce soir. Votre boulot connsistera à maintenir ce chiffre aussi bas que possible.
Dans le New-York surpeuplé de 1999 un cambrioleur s’introduit dans une riche demeure. Mais il est surpris par le propriétaire qui est tué.
Chargé de l’enquête le policier Andy Rusch ne se fait pas d’illusions sur ses chances de retrouver le criminel parmi les 35 millions d’habitants de la ville de New-York (le roman date de 1966). Cependant le pouvoir politique et son supérieur envisagent que ce meurtre ait été commandité par une organisation criminelle extérieure à la ville. Aussi Rush a t-il mission de poursuivre à tout prix son enquête, tout en contribuant aux activités policières classiques comme affronter les émeutiers.
Le seul élément positif de son existence réside dans la rencontre avec Shirl la concubine de la victime. Celle-ci s’intalle chez Taylor, plus précisément dans le logement qu’il partage avec Sol un ingénieur retraité.
En cette fin du XX° siècle les États-Unis sont surpeuplés avec 344 millions de citoyens (324 à l’heure actuelle). Les hopitaux sont débordés, tandis que l’essentiel de la population se nourrit de biscuits aux algues et de flocons de viande aux escargots.
Ce roman d’anticipation (à l’origine du film de 1973) est relaté selon plusieurs points de vue : celui du jeune Billy Chung le meurtrier en cavale, celui de Taylor qui ne dort que quelques heures par nuit, celui de Sol qui est assez âgé pour se souvenir d’une époque où la surpopulation ne posait pas un problème et celui de Shirl qui fait connaissance avec une vie précaire (l’ancienne femme entretenue avait l’habitude de l’eau courante, à présent elle doit prélever elle-même sa ration d’eau).
L’enquête s’achève avec le 1° jour de l’an 2000. Les protagonistes qui auront survéçu devront continuer à vivre dans un monde où les conditions de vie ne peuvent que s’agraver.
Damien Dhondt
Auteur : Harry Harrison, Couverture : Flamidon _ Soleil vert _ Titre original : « Make Room ! Make Room ! » (1966) _ Traduction : Sébastien Guillot _ Edition J’ai lu _ juin 2016 _ Réédition, poche, 350 pages _ 7,10 euros