Tremblez et répandez-vous, créature Holmes. Le Très-Bas lui-même vous commande. Vous avez un meurtre à élucider.
Comme Lucifer a à sa disposition le meilleur des détectives pourquoi ne pas l’employer à résoudre une enquête policière ? En effet, un meurtre vient d’être commis aux Enfers. Ce serait en apparence logique en raison du grand nombre de criminels qui y résident et qui ne cessent d’y arriver. En vérité non, car dans l’au-delà il est théoriquement impossible d’y mourir, sinon les damnés disposeraient d’une porte de sortie pour échapper à leur châtiment.
Par conséquent, quelqu’un a trouvé le moyen de réaliser un meurtre impossible et surtout à berner le maître des enfers.
Unissant le polar et le fantastique Nicolas Le Breton confronte la logique de Sherlock Holmes à un univers fantasque. Le bestiaire des démons et des anges déchus est parfaitement exploité. De même, l’auteur explore l’univers littéraire de Conan Doyle. Cependant le personnage de Watson se révèle inattendu, quant à celui de son épouse... passons.
Or ce personnage engendre une anomalie. Dans la nouvelle « La maison vide » de Conan Doyle on apprend que Watson est veuf. Comment l’épouse de Watson aurait-elle pu se rendre au domicile d’Holmes après la mort de ce dernier ?
Damien Dhondt
Auteur : Nicolas Le Breton, Couverture : Melchior Ascaride _ Sherlock Holmes aux Enfers _ Édition Les Moutons électriques _ 5 octobre 2017 _ Inédit, grand format, 176 pages _ 15 euros