"Le voleur d’estampes 2 " de Camille Moulin Dupré

À la fin du XIXe siècle, la société japonaise est en crise. Le gouverneur se retire dans sa maison de campagne avec sa fille, une fumeuse d’opium mal dans sa peau. Au village, le peuple travaille dur pour gagner son pain. Le héros, un jeune homme qui aide son père dans son restaurant en bord de mer, devient un mystérieux voleur nocturne. Il joue les Robin des Bois, non pas pour redonner l’argent aux pauvres, mais pour le côté grisant de l’aventure. Alors qu’il cambriole le gouverneur, il croise son héritière qui tombe sous son charme et le reconnaît facilement. S’en suit une relation bancale.
Le voleur commence à s’ennuyer et décide de pimenter un peu son activité nocturne en dérobant la plus grande statue de bouddha du Japon, cachée dans le temple des songes. Mais son amante a une vision qui cauchemarde de la mort du garçon durant ce périple. Il se lance malgré tout dans l’aventure, traqué par les forces de l’ordre.

Ancien directeur artistique dans le jeu vidéo et passionné par le Japon, Camille Moulin Dupré signe ici la suite de son premier livre, trois ans après. Une BD française inspirée des estampes japonaises, avec une pointe légère d’érotisme. Un livre visuel très réussi avec un scénario simple, mais accrocheur. On se croit vraiment en train d’admirer des estampes anciennes, même si elles sont en noir et blanc. Les textes sont minimalistes, le voyage réussi. Un univers à découvrir pour tous les amoureux du Japon.

Virginie Liégeon

Le voleur d’estampes 2 de Camille Moulin Dupré – Édition Glénat- janvier 2019 – 224 pages noir et blanc– 13,25 euros - 145 mm x 210 mm