L’auteur de « Desoxy »
Nom, prénom, âge, qualité.
Demetz, Jean-Marc, retraité. J’écris depuis une quinzaine d’années. Avant j’étais conseiller, la plupart du temps dans l’informatique.
D’où les aspects scientifiques présents dans certains de vos romans.
Oui, une démarche scientifique est présente dans « Désoxy ». Dès le début se pose un problème scientifique. Les résultats d’une annalyse ADN sont justes, mais ils sortent des normes. J’utilise dans les romans toute une expérience scientifique. Dans « Wagadou » il y a même des histoires vraies. Ainsi une fois j’avais vendu un système minitel dans une entreprise et j’avais vu les policiers débarquer dans mon bureau. Mon client, où j’avais mis le site minitel, s’était fait pirater par des gens qui avaient mis dans son système une machinerie rose et l’ordinateur avait implosé. C’était une vraie expérience. Dans les romans que j’écris il y a beaucoup d’enquêtes. Elles sont souvent basées sur des faits authentiques. L’Anonyme d’Anvers a existé. C’était un alchimiste réputé qui a laissé très peu de traces. Les petites traces qui subsistent sont basées sur des alchimistes qui allaient étudier chez lui. On pense qu’il a été dans les écoles de peinture flamandes de l’époque (celle de Rubens) et puis on en sait pas plus. Mais peut-être l’avez-vous croisé dans la rue.
Peut-être. Vous tenez à préciser que « C’est probablement grace à lui que l’humanité n’a pas encore pris fin ».
Oui, il est dévoué pour sauver la planète et donc aider les inspecteurs sur leurs enquêtes pour empêcher les tueries ou même les apocalypses.
Votre roman « Les œufs de Lewarde » constituait-il le prototype de la saga ?
Il y a cinq ans c’était déjà l’anonyme d ’Anvers. Comme c’était un personnage immortel cela m’avait permis de traverser toute l’époque de la ville du début à la fin. Ainsi, j’ai pu décrire le décor social en plaçant dans le roman plein de personnages qui vont de Léonard de Vinci à Zola. Le sujet des « Oeufs de Lewarde » est une recherche qui se fait dans les mines sur plusieurs siècles.
À la différence de Bill (alias Jean-Michel Québot) le héros de « Wagadou » et « Les 7 prières de Lille » Anouck Fuhrman, l’enquêtrice de « Desoxy » est assez effacée. Elle n’a pas d’amis.
Elle est un peu fissurée. On sait pourquoi dans un autre livre. Ce sont deux personnages très différents. Le premier c’est un motard ripailleur et qui passe beaucoup de temps avec des potes. Quant à elle, elle a connu des drames qui font qu’aujourd’hui elle a beaucoup de recul par rapport à plein de choses. Elle est un peu désabusée. Tout ça cela lui donne une acuité particulière dans ses enquêtes.
Combien de tomes doit comporter la série Desoxy ?
Je peux vous dire que j’en prévois quatre par an. Le prochain va être fait par Roger Facon. Ce que je demande aux auteurs c’est d’abord de tenir un cahier des charges. L’anonyme d’Anvers a une vie. Mais c’est tout. Ils peuvent faire ce qu’ils veulent dans leur univers. Il n’y a pas d’autres contraintes, c’est ouvert. Par contre l’anonyme d’Anvers doit intervenir pour aider l’enquêteur à résoudre un problème assez important. Les différents auteurs de la collection ont tous un domaine qu’ils maîtrisent. Le mien concerne l’aspect scientifique. Celui de Roger Facon est ésotérique. Celui de Jean-Pierre Bocquet (en septembre) sera sur les Francs-Maçons parceque c’est un domaine qu’il connaît bien. Ensuite viendront les romans écrits par Léo Lapointe (en décembre) et Jean-Pierre Croquet (2020), toujours avec l’anonyme d ’Anvers. Ce que j’espère c’est que cette collection va attirer les lecteurs de par sa diversité et de par ses personnages. On travaille en équipe sur le personnage. C’est un creuset d’équipe. C’est passionnant car nous avons des échanges entre nous et puis on est en train de le bâtir.
Y aura-t-il une réédition des « Oeufs de Lewarde » ?
Oh, cela sera dans deux ans. On va d’abord installer d’autres auteurs. Celui de Roger Facon raconte une histoire des années 70. Il est ancré dans la French Connection de Marseille à partir de Lille. Roger Facon a des idées géniales là-dessus.
Jean-Pierre Croquet va évoquer les rapports qui sont assez nombreux et anciens entre l’alchimie et la franc-maçonnerie.
À part cette série quels sont vos projets ?
J’ai créé une émission d’interview-polar « Les polars de Jimmy ». Nous sommes en train de travailler la prochaine émission. De plus j’écris en ce moment de la fantaisy pour adolescents une grande saga pour mes petits-enfants.
Bibliographie de Jean-Marc Demetz :
– Wagadou _ Éditions Krakoen _ avril 2006
Chronique : http://www.sfmag.net/spip.php?article13743
– Les 7 prières de Lille _ Editions Ravet-Anceau _ septembre 2008
Chronique : http://www.sfmag.net/spip.php?article13742
– Boarding _ Éditions Krakoen _ août 2012
– Les Contes de papy Jimmy _ Éditions Horsain _ septembre 2012
– Les Oeufs de lewarde _ Éditions Engelare _ mars 2013
– Le Doigt du sang _ Éditions Krakoen _ avril 2013
– Chrysalide _ Éditions Abysses _ mars 2016
Chronique : http://www.sfmag.net/spip.php?article13744
– Désoxy _ Éditions Les Presses du Midi, Collection L’Anonyme d’Anvers _ novembre 2018
Chronique : http://www.sfmag.net/spip.php?article13745
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019
|