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"Guillaume Nail" de Damien Dhondt
Comment êtes-vous arrivé à l’écriture ?
J’ai toujours aimé lire, écrire, dès mon plus jeune âge. Mais je suis d’abord passé par d’autres circuits plus classiques - traduction, communication, avant m’autoriser un parcours artistique. J’ai commencé par être comédien, puis très vite scénariste. Ce n’est que tardivement que j’ai découvert la littérature pour la jeunesse et que j’ai compris que c’est dans cet univers que j’étais le plus à mon aise.
Quelle est votre base culturelle ?
Un seul mot d’ordre : éclectisme et curiosité. Tout peut m’intéresser, et j’aime la surprise de l’inattendu, tout comme la déception de ce qu’on pensait aimer.
Il semble que vous vous êtes spécialisé dans l’écriture pour la jeunesse. L’inversion des pôles est-il destiné à un public plus âgé ?
Comme la plupart de mes ouvrages, plusieurs niveaux de lecture sont possibles. L’ouvrage s’adresse en priorité à un public adolescent, mais le récit, le suspense et les thématiques post-apocalyptiques peuvent très bien toucher des lecteurs plus âgés.
Quelle est la spécificité de l’écriture pour la jeunesse ?
Aucune, sinon qu’elle se doit de respecter le cadre juridique établi par la loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse. Pour le reste, le travail est le même : recherche stylistique, intrigue, rythme… L’exigence des lecteurs n’attend pas le nombre des années !
Quelle est votre définition de la science-fiction ?
Je dirais, ce qui est déjà là sans qu’on le devine encore. La vraie bonne science-fiction, à mon sens, est celle capable de dire et lire notre présent, voir avant l’heure ce qu’il ne porte encore qu’à l’état de germe.
Dans « L’inversion des pôles » on trouve quatre joueurs (rectification : une équipe de 4) et une importance accordée aux fortifications, sans oublier une pioche sur la couverture. C’est curieux cela me rappelle quelque chose.
Ah, ah. Toute ressemblance avec des personnages ayant réellement existé… Mon envie, c’était avant tout de questionner la perception de la réalité, savoir ce qui se passe quand on joue un peu trop à se faire peur. Et imaginer comment nos propres alliés au sein d’une même équipe peuvent se muer en ennemis jurés dès lors qu’on vire parano… Il est vrai cela dit que les costumes, les fortifications, les modalités de survie dans cet îlot, peuvent aussi faire penser à des jeux vidéo, des mangas. Un auteur s’inspire de tout ce qu’il vit, tout ce qui se passe et l’entoure.
Quels sont vos projets dans le domaine de l’écriture ?
Un nouveau roman pour ados, “Tracer”, à paraître aux éditions du Rouergue Jeunesse début 2020. Et des tas d’autres projets dans ma besace, à des stades plus ou moins avancés…
Voir la chornique du livre dans la rubrique "Livres" :
http://www.sfmag.net/spip.php?article13761