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Avec Martin Sheen, Helen Shaver, Robert Loggia, Harley Cross
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MGM Vidéo sort enfin quelques petites perles de son catalogue, ou de celui d’Orion ou de United Artists, quelques années après les éditions zone 1. Disons le tout de suite : il n’y a quasiment aucune différence si ce n’est l’apport systématique du 16/9ème alors que les USA proposaient parfois du 4/3 (comme pour Audrey Rose, par exemple). Par contre, MGM sort des inédits dans d’abominables copies 4/3 comme pour FIST, mais bon, ceci est une autre histoire. Ah si, les éditions françaises bénéficient parfois de (re)traductions des titres qui tombent alors dans le ridicule (Mr Majestyk devient Mr Majestic ! N’importe quoi !) ou dans l’erreur. Ainsi, ce superbe film signé John Schlesinger (Marathon man, son chef d’œuvre) s’intitulait lors de sa sortie salles Envoûtés, sans l’article devant. Non, je ne pinaille pas, c’est juste qu’il y a un certain manque de respect, c’est tout.
Envoûtés, c’est un thriller occulte, comme le furent Angel Heart et L’emprise des Ténèbres. Un psychologue aidant parfois la police est appelé sur les lieux d’un crime rituel. Enquêtant en parallèle, il découvre l’existence d’une secte, la Santeria, qui donne pouvoir et puissance à tous ceux qui acceptent pour cela le pire des sacrifices, celui de leur enfant. Et plus il avance des ses révélations, plus il se rapproche de la pire des vérités, à savoir que son propre fils est menacé.
Mené comme un thriller, Les envoûtés plonge aussi rapidement dans le fantastique pur, l’épouvante réaliste, par le biais de sorcellerie vaudou et d’emprise d’homme ayant un pouvoir paranormal très fort. Mélangeant habilement tous ces éléments, John Schlesinger livre alors un remarquable suspense doublé d’un shocker Fantastique de très grande tenue. Il y des scènes chocs dans Les envoûtés mais leur réalisme leur confèrent une puissance qui fait plus d’une fois froid dans le dos. La scène qui marquera les esprits sera certainement celle du nid d’araignées sur la joue, mais jusqu’à la dernière image finale, on ne pourra s’empêcher de frissonner au souvenir de ce qu’on a vu. C’est un gage de qualité quant à la réussite du film, ce qu’est assurément Les envoûtés, a (re)découvrir d’urgence et à conserver en bonne place dans sa DVDthèque. Oh, question DVD, à part le film, il n’y a rien. La copie n’a bénéficié d’aucun soin particulier, mais elle est des plus correctes. C’est aussi une marque de fabrique MGM. Heureusement qu’il y a le transfert 16/9ème.
Stéphane Thiellement
Note : film : 10/10 DVD : 1/10
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