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Avec Brad Pitt, Donald Sutherland, Liv Tyler.
L’astronaute Roy McBride s’aventure jusqu’aux confins du système solaire pour découvrir la vérité concernant la disparition de son père. Cette expédition, va le confronter 30 ans plus tard à des révélations mettant en cause la nature même de l’existence humaine et notre place dans l’univers.
Selon James Gray, Ad Astra est son film le plus difficile. En effet il a dû faire face à des difficultés liées à la création dans un paysage hollywoodien devenu ultra formaté où règne plutôt le dollar roi.
Est-ce pour cette raison que le film bien que techniquement bien fait est un goût d’inachevé malgré l’ambition et la qualité de la réalisation.
En effet les images sur l’exploration spatiale et par exemple la sortie sur la lune avec le véhicule lunaire sont magnifiques, la musique de Max Richter est divine.
Alors pourquoi s’ennuie-t-on à ce point pendant toute la durée du film ?
D’abord, le scénario souffre de nombreuses incohérences. L’apparition des singes m’a plutôt fait penser à une scène burlesque et ridicule dont on se serait bien passé compte tenu du contexte, tout comme la commande d’une couverture spatiale pour 125 dollars.
Quant au décor intérieur d’une galerie de la base lunaire il n’a rien d’extraordinaire ou de surprenant et ressemble à ce que l’on peut voir sur terre.
Si Brad Pitt est excellent, la quête du père disparu, le héros confronté à sa propre solitude aux fins fonds de l’espace est peut-être mal exploité car on a du mal à s’y intéresser.
Ad Astra souffre de longueurs bien que les images dans l’espace soient techniquement réussies et splendides. Tout ça est très beau à regarder si l’on met de côté les incohérences du scénario.
C’est intéressant, techniquement bien fait mais malheureusement cela reste du déjà vu si l’on se réfère par exemple au film sorti 50 ans plus tôt : « 2001 odyssée de l’espace » .
Ad Astra est en soi un bon film qui pêche par son manque d’originalité et des imperfections du scénario. Je n’en dévoilerai pas la fin et ma réflexion en sortant de la séance a été : très belles images de l’espace mais on reste sur sa faim sans mauvais jeu de mots.
Françoise Toquet
Lire 2800 chroniques de films dans le livre d’Alain Pelosato :
123 ans de cinéma fantastique et de SF : Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019
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