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– Ils avaient devant eux un fantôme, celui de tous leurs ancêtres, l’éternité incarnée, l’essence de la chaîne généalogique qui avait fondé l’humanité sur ce continent, précisément.
Les massacres avaient cessé lorsque l’armée française s’est installée au bord de la ville d’Al-Jannah. À présent, l’heure est à la reconstruction et les militaires doivent protéger un chantier voisin. Deux sentinelles plaisantent. C’est alors qu’un sniper ouvre le feu sur eux.
Alors que les morts se succèdent les soldats pris pour cible essaient de comprendre les motivations du tireur. Puis le colonel Rivelain envisage l’hypothèse que les tirs aient pour objet de bloquer les militaires dans leur camp retranché.
C’est ainsi qu’est décidée une expédition à l’extérieur afin d’explorer la région environnante. Ceci amène des surprises et des révélations.
Les motivations personnelles se heurtent à des intérêts privés ou à la géopolitique. Les protagonistes peuvent être certains d’une chose : il leur manquera toujours des pièces au puzzle. Cependant il apparaît que les mystères ne sont pas toujours rationnels. Ainsi, alors qu’ils s’efforcent de soigner un vieux sage aveugle les militaires ne peuvent expliquer pourquoi l’aiguille de la seringue ne peut percer la peau du malade.
Située dans le futur proche et dans un lieu imprécis cette adaptation en BD du roman de Benjamin Legrand (1) bénéficie du talent du dessinateur. Cependant, on remarque que dans le futur proche l’armée française est à nouveau équipée de jeeps quelque peu anachroniques (compression budgétaire peut-être ?).
(1) éditions du Seuil
Damien Dhondt
Scénario : Benjamin Legrand, Dessin : Djillali Defali, Couleurs : Cyril Vincent, Lettrage : Michel Brun _ Un escalier de sable _ Edition Le Lombard, collection Troisième vague _ septembre 2018 _ Inédit, grand format, 70 pages couleurs _ 14,99 euros
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