Ce fut comme une première révélation : Henry Irving n’était pas seulement le comédien pour lequel il allait écrire le rôle du vampire, il ÉTAIT le vampire, se nourrissant de rôles violents, sanguinaires et démoniaques desquels il semblait ressortir chaque fois plus fort. Bram Stocker tenait son personnage, il lui restait à développer l’intrigue.

Enfant, Abraham Stocker souffrit d’une maladie inconnue. Le médecin appliqua donc une pratique médicale très populaire à l’époque : la saignée.
Devenu adulte il se découvrit une passion pour le théâtre. C’est ainsi qu’il devint régisseur d’un théâtre où officiait le comédien Henry Irwing.
Vite méprisé par celui qu’il admirait Bram Stoker se vit flanqué de trois collaborateurs. Par la suite il s’inspira de ces serviles collaborateurs masculins d’Irving pour créer les trois femmes vampires au service de Dracula.
Puis survinrent les meurtres de Jack l’Éventreur et la rencontre avec l’écrivain Georges du Maurier. Celui-ci rédigeait son roman « Tribly » où une femme était soumise à la volonté d’un homme par l’hypnose.
Cet album suit la vie de Bram Stoker, établissant sans cesse le parallèle entre son existence tourmentée et sa future création littéraire.
Servi par les excellents dessins de Séra le propos éclaire parfaitement la personnalité de l’auteur de Dracula.

Damien Dhondt

Scénario : Yves H., Dessin & Couleurs : Séra _ Sur les traces de Dracula - Bram Stoker _ Edition Casterman _ septembre 2006 _ Inédit, grand format, 48 pages couleurs _ 12,82 euros