|
Avec Dee Wallace-Stone, Patrick MacNee, Christopher Stone
Studio Canal Vidéo
Encore un brin de nostalgie avec la sortie d’un des grands classiques du film d’horreur des années 80, un des meilleurs signés Joe Dante, et surtout celui comportant les plus beaux loups-garous vus au cinéma. Bien sûr, vous entendrez (ou vous pouvez penser) que Le loup-garou de Londres est meilleur qu’Hurlements, les deux ayant été faits en même temps quasiment. Mais autant le film de Landis peut agacer par son côté humoristique, voir réaliste et sa transformation lycanthropique se faisant dans la souffrance sensée être spectaculaire qui laisse finalement de marbre, autant le film de Dante, malgré son petit côté scénario tenant dans le temps d’un épisode des Contes de la crypte, séduit toujours par son approche complètement fantastique, et assumée comme telle. Hurlements, c’est la découverte d’une journaliste traumatisée par l’attaque d’un tueur qu’elle « chassait » d’un sanctuaire abritant en fait les derniers loups-garous vivants. Ces derniers forment deux clans : ceux qui considèrent l’humain comme de la bouffe, et ceux qui veulent s’intégrer à notre société en se nourrissant d’autres animaux. La force d’Hurlements, c’est donc ce côté « classique » réactualisé, à savoir le mythe du lycanthrope mis dans un contexte actuel. Le tout vu par l’œil d’un fan pur du genre qui s’amuse comme un fou avec ses références tout au long de son histoire .Laquelle ne se situe plus en Transylvanie ou dans un quelconque autre pays d’Europe de l’Est, mais en Californie du Nord, dans un site où pas mal de films des années 80 d’épouvante furent tournés comme Fog, Réincarnations. A cela, il ajoute sa vision du loup-garou qui correspond parfaitement à celle du mythe et non à une approche plus réaliste comme celle de Landis qui en fit plus un gros loup un peu dégénéré qu’un vrai lycanthrope. Et quand on revoit Hurlements aujourd’hui, même si on reconnaît quand même un peu la faiblesse de son scénario, on adhère bien plus facilement à ce film qu’à celui de Landis. Hurlements est vrai film fantastique, classique certes mais en même temps réactualisé dans un contexte qui nous est proche. Tout cela, Dante l’explique en partie dans le documentaire consacré à cette ressortie du film, des bonus similaires à ceux du zone 1 exception (majeure) faite de l’absence du commentaire audio du petit Joe. On notera aussi une curiosité dans les scènes coupées où on voit une silhouette de loup-garou animée comme une marionnette de Harryhausen et qui fit donc bien d’être éliminée du film fini. Et il y a en bonus cachés (il faut aller dans la rubrique « crédits » et cliquer sur l’ombre d’un loup-garou) le petit film porno en intégralité qu’on voit dans le sex-shop où Dee Wallace-Stone (très à l’honneur en ce moment, puisqu’elle est aussi dans La colline a des yeux et Critters) se rend pour voir son tueur fou. Un DVD qu’il faut donc avoir, ne serait-ce que pour compléter la filmographie de Joe Dante, alors en plein succès jusqu’au raz-de-marée Gremlins qui fut son dernier succès. Depuis, même si ses films sont bons, ils se gaufrent tous sur un plan commercial...
Stéphane Thiellement
Note : film : 9/10 DVD : 7/10
Bonus (vostf) sur disque 2 : documentaire sur le film ; scènes coupées ; bandes-annonce ; bêtisier ; galerie de photos.
|