Et sa suite :
125 ans de cinéma fantastique
et de SF Deuxième partie (Mise à jour 1951-2019)
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Après la parution de son monumental livre « 123 ans de cinéma fantastique et de SF – essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2019  » paru en janvier 2019, Alain Pelosato a continué à regarder des films et des séries de télévision ! « Quand on écrit ce genre d’ouvrage », explique l’auteur, « c’est sans fin puisque des films et des séries, il continue à en sortir sans cesse ! Il faut donc prendre la décision de s’arrêter pour publier. C’est pourquoi j’écris et je publie régulièrement des mises à jour depuis 1998. »
De plus, certains éditeurs de DVD ressortent des films des archives et les publient, il y a aussi la télévision et les plateformes sur Internet. Du coup, le présent livre couvre la période 1951 à 2019.
Voici donc la dernière mise à jour : un livre de 500 pages avec plus de 700 entrées dans l’index, c’est dire s’il contient beaucoup de chroniques, d’analyses et aussi, la spécialité de l’auteur, de vastes mises à jour de listes thématiques de films (taxinomie du cinéma fantastique). Bonne lecture !
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C’est avec enthousiasme et sympathie que le réalisateur Jérémie Guez nous révèle bien des secrets sur le tournage du film et la prouesse d’avoir un gros casting avec Joel « Suicide Squad » Kinnaman en tête.
SFMAG : Qu’est-ce qui t’a plus dans la nouvelle de Peter Dexter ?
JG : Je trouvais que c’était vraiment un contrepied à toutes les histoires de gangsters classiques, vraiment jouer des codes pour raconter une histoire de famille et d’atavisme qui n’avaient rien à voir avec la criminalité et des thèmes classiques qui pouvaient s’y trouver. De guerre d’égos, d’avidité, tout ça. Ça déplaçait complètement les enjeux de personnages, la thématique du traumatisme familial et je trouvais ça intéressant de les voir si vulnérables et si touchés comme une famille lambda, par un drame, un accident de la vie, qui touche un enfant de la famille et qui décide complètement du destin, de l’explosion de cette famille et des haines après, alors qu’elle a été rebricolée un peu artificiellement.
SFMAG : Quel est si je puis dire, ton message au spectateur ?
JG : Je voulais faire un film sur l’enfermement mental et la claustrophobie. L’idée c’était d’avoir des acteurs qui n’ont pas des physiques de dominés, plutôt de dominant où ils ont quand même à se débattre avec des angoisses qu’on ne leur prête pas. Et ils masquent cela derrière de l’agressivité, de la manipulation, mais qui sont en extrême souffrance mentale. Donc le défi en mise en scène pour moi c’était de faire quelque chose de très rigide, de très resserré, serré millimètre par millimètre, pour prendre un peu plus la gorge du spectateur à chaque scène.
SFMAG : A-t-il été difficile de convaincre Joel Kinnaman de monter à bord ?
JG : Non, en fait il a remplacé un peu au pied levé un acteur qui ne pouvait plus faire le film pour des raisons personnelles, on était donc un peu avec le couteau sous la gorge avec les dates de tournage. Moi j’adore ce qu’il fait depuis « East Money », ça fait longtemps donc depuis ses débuts, je suis sa carrière, et il a vraiment sauvé le film en acceptant de le faire, et quand il a reçu la proposition il tournait une série Apple, on tournait dix ou quinze jours plus tard, c’était un délai très serré, et il m’a dit « si dans mon emploi du temps je peux bien faire : prendre des cours pour l’accent de Philadelphie, si je peux préparer le rôle physiquement ». Et donc c’est une machine, parce qu’il tournait, il rentrait, il faisait ses cours d’accent et après on parlait du rôle. Et il est venu juste avant le début du tournage qu’il a préparé en un temps record. Je ne sais même plus s’il dormait pour préparer le rôle. Je pense que le rôle lui a vraiment parlé.
SFMAG : Quel fut pour toi le principal challenge ?
JG : Essayer de créer un ensemble qui soit cohérent avec le propos du film, et espérer que la mayonnaise prenne entre les acteurs, on a bossé évidemment, mais je pense que si ils ont accepté leur rôle respectif, c’est que leur personnage leur parlait vraiment intimement et faisait écho à des gens qu’ils avaient dû croiser ou des épisodes de leur vie donc ils sont arrivés avec beaucoup de propositions pour modeler les personnages qu’ils ont été à l’écran. Ma plus grande angoisse c’était l’incarnation de ces deux personnages en amont et c’était mon plus gros défi, et ils m’ont vraiment beaucoup aidé à le relever.
SFMAG : En plus il y a de très bons décors et une très belle photo.
JG : Je travaille tous mes films comme ça, j’ai le même chef déco depuis le début, on conçoit tous les décors ensemble très, très, très en amont, lui il est très créatif, on parle de tout, des papiers peints, des couleurs sur les murs, de la platine qu’on va mettre, des couches de nicotine pour les brillances qu’on rajoute sur les papiers peints...
SFMAG : Ah oui effectivement
JG : On a l’habitude de bosser ensemble et le film lui doit beaucoup.
SFMAG : Le film a une très belle photo qui rehausse le film. Est-il plus difficile de tourner en France ou aux USA ?
JG : C’est pas la même façon de faire. C’est toujours difficile de tourner un film, c’est un autre type de contrainte, il y a quand même un cadre qui est beaucoup plus rigide aux États-Unis avec les équipes, donc c’est pas la même manière de tourner pour garder une poche de spontanéité aux États-Unis, il faut vraiment bien préparer toutes les journées. En France des fois on a envie de décrocher la caméra et d’aller « voler » une ou deux prises, en France on peut le faire. Aux États-Unis pas toujours. C’est plus la difficulté en termes d’état d’esprit, je trouve une zone de liberté qui nous est toujours possible potentiellement en France et peut ne pas l’être aux États-Unis, et si on veut l’avoir, la réserver, il faut discuter avec l’équipe peut être faire des démarches supplémentaires. Donc c’est plus cette gymnastique qui fait prendre si on veut avoir la même latitude.
SFMAG : En fait aux États-Unis, il faut respecter à la lettre le cahier des charges.
JG : Oui c’est un peu ça et c’est pas dit que l’équipe veuille passer l’heure quand il faut déjeuner, on peut pas prendre 5/7 minutes pour aller filmer un truc à l’arrache qui sera peut être même pas dans le film parce qu’on a une idée de dernière minute ça n’existe pas.
SFMAG : Quelle fut la séquence la plus difficile à tourner ?
JG : Moi je pensais que ça serait la séquence du cheval et pas du tout (on rit), parce qu’ils l’attendaient tellement, ils l’avaient tellement préparée que ça a été très fluide. La plus difficile.....Il y a la séquence sur le toit du début, ça a été un enfer à tourner, car il a plu toute la nuit, donc il y avait tous les raccords, on a eu très peu de temps de tournage à l’arrivée et il fallait qu’ils soient dans leur marque. Je pense que c’était la plus compliquée alors qu’elle n’avait rien de spécial, mais le fait qu’on soit en hauteur, sur un toit avec le vent, ça l’a rendue infernale alors que sur le papier, ce n’était pas du tout la plus complexe à exécuter.
SFMAG : La copie US, est-ce là même que la copie sortie ici ?
JG : Oui, tout à fait. Sauf si on m’a caché quelque chose, mais à priori oui.
SFMAG : La copie est-ce ton montage ou est-ce que tu as du couper des scènes ?
JG : Non, j’ai pu effectué mon montage, je suis reconnaissant de tous les producteurs, tous les financiers à la manœuvre, on s’est tous mis d’accord sur un cut qui était le mien, et personne ne m’a forcé à rajouter ou retrancher un plan.
SFMAG : Préfères-tu travailler ici ou aux États-Unis ?
JG : Je n’ai pas vraiment de religion par rapport à ça. Tout dépend de l’ADN du projet qui me plaît en fait.
SFMAG : Il y a une chose au niveau marketing du film que je n’ai pas comprise. Aux US le film s’appelle « Brothers of blood », et en France c’est « Sons of Philadelphia ». Pourquoi ?
JG : La seule chose que je n’ai pas choisie aux États-Unis c’est le titre que je trouve vraiment merdique.
SFMAG : Ça fait très film d’horreur.
JG : Ils ont dû se dire que c’était plus vendeur, mais c’est vraiment un titre à la con.
SFMAG : Je n’osais le dire.......
JG : Pas de soucis, moi je te le dis.
Propos recueillis par Marc Sessego le 27 mai 2021.
Sincères remerciements à Jérémie Guez.
ET LA TROISÈME PARTIE :
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126 ans de cinéma fantastique et de SF mise à jour 1961-2020
Dossiers Graham Masterton & Stephen King
Broché : https://www.amazon.fr/dp/2915512620
Kindle : https://www.amazon.fr/dp/B08ZSY723W
Et voici le troisième volume des travaux de l’auteur sur le cinéma fantastique et de SF dans sa globalité, la suite logique des deux précédents :
« 123 ans de cinéma fantastique et de SF… » et
« 125 ans de cinéma fantastique et de SF… » (voir ci-dessous à la fin).
Avec ce troisième volume, ce sont plus de 2000 pages (sur la base du format 5x8 pouces de ce livre) de textes qu’Alain Pelosato a rédigés pour mieux connaître le cinéma fantastique et de SF. Ce troisième volume peut, bien sûr, être lu sans avoir lu les deux tomes précédents. Il regroupe 266 pages de chroniques de films, de filmographies et deux dossiers sur la relation de deux écrivains avec le cinéma : Stephen King et Graham Masterton.
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