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« Un 747 s’écrase dans un champ. Seul le pilote en réchappe. L’accident semble inexplicable et le pilote, incapable de se souvenir se lance dans une enquête, aidé par une jeune femme médium. »
On verra plus loin que l’histoire racontée dans ce film est semblable à celle du film culte Carnival of Soul de Harold Herk Harvey (1962) : la quête d’un fantôme qui ignore qu’il en est un (désolé : spoiler indispensable). Le titre français du film est stupide, il tente maladroitement de dévier le sujet, mais sans résultat. Comme le dit le Producteur Anthony J. Ginhane, « le film est une histoire de fantôme ». Le titre original est « The Survivor », et l’histoire est tirée du roman homonyme de James Herbert. Cet auteur anglais a fait l’objet d’une très large publication dans la collection « Terreur » de l’éditeur Pocket, dirigée par le regretté Patrice Duvic que j’ai eu le plaisir de rencontrer en tant qu’éditeur pour la publication de romans de Graham Masterton dans sa collection.
J’avais brièvement chroniqué d’une phrase ce film dans mon livre « 123 ans de cinéma fantastique et de SF…). J’ai donc revisionné le film (version longue) à l’occasion de sa sortie en DVD et Blu-ray.
Le résumé du distributeur ci-dessus est également assez trompeur. D’autre part, ce film mérite mieux que la phrase que je lui avais consacrée dans mon livre, mais l’énorme volume de ce travail me conduisait parfois à résumer pour gagner de la place.
Le prologue, superbe, est consacré à l’accident d’avion. Le film mérite d’être vu pour ce travail que le directeur de la photo explique dans le supplément du DVD. Le carburant lâché pendant l’accident s’enflamme tuant tous les passagers. Le réalisateur jour sur la profondeur de champ, alternant la vue de près avec l’arrière-plan flou et vice versa.
Le pilote a survécu : cela suscite l’étonnement. Le ramassage des corps calcinés est un horrible spectacle pour le survivant qui a voulu revenir sur les lieux.
La jeune femme habillée en noir qu’on a vue dès le début du film entend les cris de terreur des passagers pendant l’accident.
Un photographe indécent qui a fait des photos des corps calcinés de victimes commercialise ses terribles photos. Dans son laboratoire éclairé par la lumière rouge, alors qu’il révèle les photos sur papier, il entend des cris d’enfants : « au secours »… et il voit une petite fille (du moins son fantôme…) qui surveille sa maison. Il la suit jusque dans le cimetière. D’autres phénomènes étranges et terrifiants l’assaillent. Il finit pas se faire écraser par un train. Un pêcheur se moie dans la rivière. La jeune femme en noir prend contact avec Keller, le survivant.
« Keller ? La situation s’éclaircit ? ».
« Vous avez vu les portes de l’enfer, Keller ! »
Ce film qui comporte quelques maladresses surtout dues au scénario est à voir ! Le tournage est très original, les prises de vues très sombres sont stressantes.
Alain Pelosato
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