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L’autoroute de l’enfer
Ate de Jong (1991)
Le DVD a rencontré plus de succès que les séances en salles, qui étaient d’ailleurs peu nombreuses. Avec le DVD, « il est devenu un grand film d’horreur ». C’est Gilles Gressard qui nous le dit dans sa présentation du film sur le DVD de chez Rimini Éditions. Je n’irais pas jusque-là… Ce film a d’autres titres : « Bienvenue en enfer », par exemple. « Il n’a rien à voir avec un slasher », insiste-t-il. « C’est un film roublard au scénario qui joue sur le second degré. Un OVNI cinématographique ! » Il se réfère à bien d’autres films, comme Beetlejuice (1988), par exemple. « Ce titre n’a rien à voir avec la chanson d’ACDC », dit-il, « ici il y a une dimension d’humour ». Il traite le mythe d’Orphée (mais n’exagérons rien, la comparaison ne tient évidemment pas avec les films de Jean Cocteau, par exemple…)
Le scénariste est Brian Helgeland, celui qui réalisa le scénario de « 1976 Evil ». Notre film serait « un véritable catalogue d’enfers. » Le flic au visage de grand brûlé « est inspiré de Terminator (1984) » et se voit comme « un clin d’œil à Boris Karloff. » Passons au film !
Un jeune couple d’adolescents voyage vers Las Vegas pour se marier. Dans une voiture en mauvais état et surtout avec une publicité criarde sur le toit, et avec un chien aussi ! Malgré l’insistance du jeune homme, la fille ne veut pas faire l’amour car elle veut garder sa virginité avant le mariage. Ce fait n’est pas anecdotique, il va avoir une importance centrale dans le scénario. L’actrice est charmante. À la station-service (il fait nuit) le tenancier, un vieil homme, les avertit que « sur cette route » ils risquent de rencontrer bien des problèmes. Un policier bizarre les interpelle. Pas beau, mais costaud, il arrache la portière du passager avant et enlève la jolie fille. Sa voiture fait de drôles de bruits. [En fait, ils ne prennent pas l’autoroute (c’est bien précisé dans le film) donc le titre est incorrect. « Bienvenue en enfer, l’autre titre, est plus adéquat.]
Il y a donc de nombreuses références aux films d’horreur, pour un amateur, c’est très plaisant de les décrypter : le bar du désert (suivez mon regard…), plein de zombies, la tenancière qui est dingue, les motards de la mort et bien d’autres références. À vous de jouer en regardant ce film et de jouer au jeu des références.
Juste une remarque : cela m’a toujours agacé ces scènes dans lesquelles le conducteur de la voiture qui roule ne regarde pas la route… Comment ? Ah ! C’est aussi une référence ?
Alain Pelosato
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