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  Sommaire - Cinéma bis et culte -  Breeders
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"Breeders" de Tim Kincaid


 

Titre Original : Breeders
Réalisateur : Tim Kincaid

Avec : Teresa Farley -
Lance Lewman -
Amy Bretano -
Francis Laine -

Origine : USA
Année : 1986
Genre : Science-fiction sexy
Editeur : MGM (!!!)

Cotation : 5 / 10

Résumé :

Un hôpital accueille une série de jeunes femmes qui, encore vierges, ont été violées par une force extraterrestre et mises enceinte (elles disent toutes ça mais l’excuse paraît vaseuse - ndlr). Un flic et un médecin tentent de localiser le responsable tandis que les jeunes victimes, apparemment en transe, quittent l’hôpital par un souterrain.

Critiques :

Alors que de nombreux chef d’œuvres (ou même quelques bonnes séries B mythiques) restent inédits en DVD, le très crétin Breeders de Tim Kincaid a droit à une sortie en zone2. Oui, je sais, la vie est mal faite mais on fera avec.
Attention, pourtant, ce film est tellement nul qu’il vire presque au culte mais sans être réellement assez mauvais pour pouvoir vraiment prétendre à ce titre.
Le légendaire réalisateur (enfin disons l’homme ayant appuyé sur le bouton « play » de la caméra) du monumental Robot Holocaust (plus Z on n’a pas !) revient donc avec cette intrigue incroyable de monstres prenant forme humaine pour violer des vierges dans le but, évidemment, d’engendrer de nouveaux monstres qui pourront perpétuer le cycle.
Terriblement médiocre, Breeders constitue pourtant un plaisir pervers dont il serait dommage de se priver. Les actrices sont toujours dénudées, pratiquent l’aérobic à poil et prennent part à une orgie dans une sorte de piscine remplie de sperme extraterrestre du plus mauvais goût. C’est la scène culte du film, qui lui vaut - presque à elle seule - son statut.
Il faut savoir que Tim Kincaid s’appelait auparavant Joe Gage et que, sous ce nom, il réalisa durant les seventies / eighties une poignée de porno homos à prétentions sociales comme El Paso Wrecking Company, Closet Set, Red Ball Express, etc.
Apparemment, l’homme a sut se reconvertir et il filme avec le même empressement les nymphettes siliconées que les éphèbes musculeux.
On soupçonne quand même le réalisateur de développer une certaine parodie, tant la gratuité prédomine à tous les niveaux. Ainsi, une fille s’enfile de la coke dans le pif avant de se déshabiller pour pratiquer de la gymnastique. Carrément ! Plus drôle encore, on découvre une infirmière vierge aux mœurs rigides qui rentre chez elle, prépare le dîner et se désape sans raison, nous révélant qu’elle ne porte ni soutien ni culotte.
Les aliens, quant à eux, apparaissent d’un ridicule absolu ; tout comme l’ensemble des effets spéciaux du film, probablement confectionnés avec des bouts de ficelles et du carton pâte, malgré quelques maquillages gore de Ed French, eux assez convaincants.
Oui, c’est très dur mais, néanmoins, on peut prendre tout ça à la rigolade et se payer un bon fou rire devant tant de bêtise. D’ailleurs, le cinéaste ne semble pas dupe du spectacle proposé et mise avant tout sur l’érotisme (il dénude ses actrices à la moindre occasion et heureusement leur tour de poitrine est inversement proportionnel à leur talent !) et l’action, fauchée mais rythmée, avec de beaux passages bien saignants.
C’est du Z, mais du bon, du bien goûtu, pour fins gourmets nostalgiques des années 80 dans ce qu’elles ont de plus stupide.
Alors, pourquoi s’en priver. Il y a bien plus nul dans le genre invasion extra-terrestre.
Independance Day par exemple.

Pizzoferrato Fred (2004)



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