– J’étais devenu le Fantômas de la chanson.
Dans une maison de retraite pour artistes (1) un jeune employé a pour mission de trier les effets personnels des petits vieux sans famille. C’est ainsi qu’il découvre un loup. Cet accessoire de carnaval appartenait au « Chanteur sans nom », alias Roland Avellis.
Poussé par la curiosité, il découvre l’existence de ce chanteur des années 30 et 40, aujourd’hui tombé dans l’oubli. Il reconstitue ainsi sa carrière, ignorant que le fantôme du Chanteur sans nom assiste à ses efforts et les commente.
Après une enfance difficile où il fut adopté par les Verdier (mi-Verdier, mi-Thénardier) Roland Avellis se lança dans la chansonnette (dissimulé sous un masque).
C’est ainsi qu’il eut l’occasion de fréquenter Edith Piaf, Charles Aznavour et Marcel Cerdan.
On remarquera qu’il assiste surpris à l’arrivée du fantôme de l’officier nazi qui l’a interrogé durant la guerre. D’où le commentaire du chanteur sans nom « vous, n’êtes pas en enfer, vous ? ».
Précisons que le seul acte de gloire du Chanteur sans nom durant la Seconde Guerre mondiale consista à chanter la Brabançonne et la Marseillaise pour les soldats canadiens venus libérer la Belgique.
Personnage fantasque le Chanteur sans nom hérite ici d’une biographie instructive (2).
L’intervention du fantastique accentue encore sa mentalité fantaisiste.
(1) fondée par le chanteur Dranem
(2) cette bande dessinée a reçu le Prix Bulles Zik en 2011
Damien Dhondt
Scénario : Arnaud Le Gouëfflec, Dessin & Couleurs : Olivier Balez _ Le Chanteur sans nom _ Édition Glénat, Collection 1000 feuilles _ février 2011 _ Inédit, grand format, 112 pages couleurs _ 20,50 euros
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