– J’ai le cœur brisé, et pourtant les larmes ne viennent pas ! Pas étonnant... les robots ne peuvent pas pleurer...
Âgé de 58 ans (et en faisant dix de plus) le Salaryman japonais Ichiro Inuyashiki a économisé toute sa vie pour offrir une maison à sa famille. Le verdict est unanime : elle est trop petite.
Néanmoins, la famille s’installe. Sa fille le fait passer pour son grand-père et dans la rue son fils fait semblant de ne pas le reconnaître.
Lors d’un examen médical, il apprend qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre. Il veut avertir sa famille. Mais personne ne daigne répondre à son coup de fil. Il lui reste comme amie sa chienne Hanako. Lorsqu’il la promène la nuit dans le parc, il observe une lueur dans le ciel. Elle se rapproche et impact !
Bon, les Extraterrestres sont préoccupés par la bavure. Ils viennent de détruire deux formes de vie intelligentes (Ichiro et un jeune homme qui se trouvait également sur les lieux). La solution consiste à les remplacer par des unités robotiques (même apparence, et même mémoire). Seul problème, il s’agit d’unités de combat.
Le lendemain « Ichiro » se réveille et met un peu de temps à réaliser qu’il n’est plus un être humain. Que va-t-il faire de cette nouvelle existence ?
L’auteur de Gantz (1) a affiné son dessin détaillé. Son histoire de science-fiction se déroule dans un contexte contemporain, ce qui lui permet de réaliser une critique ou plutôt une présentation de la société japonaise : absence de considération pour les travailleurs et surtout la délinquance. Elle s’effectue parfois pour de l’argent, mais également pour le simple plaisir de nuire.
Confrontées à cette violence que peuvent faire deux personnes pourvus d’un immense potentiel de destruction : s’en désintéresser, y participer ou s’y opposer ?
(1) Ici, un personnage est fan du manga Gantz et un autre trouve cela nul (hum, cela ne serait pas lui le méchant de l’histoire ?).
Damien Dhondt
Scénario & Dessin : Hiroya OKU _ Last Hero Inuyashiki tome 1 _ Traduction : David Le QSéré, Adaptation graphique : Clair Obscur _ Edition Ki-oon _ septembre 2015 _ Inédit, poche, sens de lecture japonais, 212 p. dont 4 pages couleurs _ 7,95 euros
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