|
– Je dois sauver le monde.
Réparateur de chaudière, le jour Sam Brausam est également la nuit un justicier des rues de Milwaukee. Sous le nom de The Blue Flame, il est membre de la Brigade Nocturne. Avec ses amis, il bénéficie de la reconnaissance du public. Cependant, lors d’une cérémonie, un membre de l’assistance utilise contre les super-héros une arme automatique.
Grièvement blessé, il apprend en sortant du coma qu’il est le seul rescapé.
Incapable de travailler en raison de ses blessures, il devrait être condamné à l’indigence. Mais sa sœur, avec laquelle il avait rompu depuis des années, décide de l’héberger.
Au moins, il a un foyer. Mais sa carrière de super-héros local est terminée.
Cependant, à l’autre bout de l’univers, le héros cosmique The Blue Flame poursuit ses activités super-héroïques. Or, The Blue Flame est convoqué par le « Tribunal du consensus ». Cette puissance extraterrestre est sur le point d’éradiquer la Terre. Cependant, The Blue Flame est invité à devenir l’avocat de l’humanité.
La dimension cosmique de Blue Flame est-elle réelle ou bien appartient-elle au domaine de l’hallucination ? Le Sam Brausam de Milwaukee fait une allusion au fait qu’il doive sauver le monde. Cela signifie donc qu’il est conscient de cette autre histoire. Mais est-elle réelle pour autant ? Et si les deux Sam Brausam appartenaient, chacun à un univers parallèle ? Quoiqu’il en soit, ils se retrouvent tous les deux en situation critique.
La première histoire est celle d’un être humain dans le monde réel assailli par toutes sortes de problèmes réels. Outre son infirmité et la perte de ses amis, il apprend que sa sœur enceinte est obligée de continuer à travailler. Aussi, muni de ses béquilles, il vient remplacer sa sœur à son travail.
La seconde histoire constitue une quête cosmique. Le Sam Brausam de cette réalité réalise très vite que ses super-pouvoirs de The Blue Flame ne peuvent contraindre le Tribunal du consensus à épargner la Terre. La seule solution passe par ses talents d’orateur. Or, ceux-ci sont des plus réduits.
L’austérité du monde réel et un contexte de science-fiction servent efficacement de décor à une catastrophe imminente.
(1) The Blue Flame tient apparemment son nom de super-héros de « Blue Flame » un véhicule de course de vitesse terrestre propulsé par fusée qui, conduit par Gary Gabelich, a atteint un record du monde de vitesse terrestre (1 014,511 km/h) à Bonneville dans l’Utah le 23 octobre 1970.
Damien Dhondt
Scénario : Christopher Cantwell, Dessin : Adam Gorham, Couleur : Kurt Michael Russel _ The Blue Flame _ Traduction : Laurent Queyssi, Lettrage : Hassan Otsmane-Elhaou _ Edition : 404 Comics _ mai 2023 _ Inédit, moyen format, 280 pages couleurs _ 26,50 euros
|