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« Les héros, les vilains, le bien, le mal. Les histoires lient les gens et leur donnent une raison de croire. »
1538, le roi Henri VIII d’Angleterre souhaite se remarier. L’opposition du pape est formelle et la réponse royale tout autant ! Les bibles en anglais se propagent, tandis que les messes en latin sont interdites. Parallèlement, les lieux saints et les monastères sont pillés.
Dans cette époque de trouble, peut-on s’étonner qu’un sanglier géant ravage un village ? Heureusement voici l’héroïne locale : Mathilde (reconnaissable à son épée au côté, ses talents acrobatiques et ses cheveux verts).
Le sanglier géant est occis et ceci après un combat épique, du moins est ce que le conteur raconte dans une taverne. Objection : un jeune homme nommé Pitt connaît la véritable histoire. Elle ne concerne pas un sanglier géant affrontant une héroïne flamboyante, mais un porcelet traqué par une héroïne maladroite, celle-ci causant des dégâts dans sa vaine tentative pour affronter le fauve, euh rectification la bête affolée.
Laquelle de ses versions correspond-elle à la réalité ? En-tout-cas les péripéties se poursuivent. Elles impliquent des brigands, un tueur professionnel, un géant, le fantôme d’un saint, sans oublier le diable en personne (à moins qu’il ne s’agisse d’un imposteur déguisé).
Le lecteur est invité à déterminer la part de réalité dans ce récit. Cependant, il peut s’étonner de la couleur de cheveux de l’héroïne. Des cheveux verts en plein XVIe ? Or, une troisième possibilité se dessine... et si ?
Le propos est habile et débouche sur une intéressante conclusion.
Damien Dhondt
Scénario & Dessin : Will Morris _ Gospel _ Traduction : Cédric Calas _ Edition : Urban Comics _ juin 2024 _ Inédit, grand format, 176 pages couleurs _ 21 euros
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