McFarlane fait de nouveau parler de lui. Après nous avoir étonné avec sa première série Conan, voici que s’apprête à sortir "Conan Series 2 : The Hour of the Dragon". 6 sculptures de plastiques d’un incroyable réalisme qui feraient pâlir le plus acharné des adeptes de la peinture sur plomb tellement le réalisme des traits et les harmonies des couleurs vont de pairs pour élever ces sculpture au niveau du must de la collection. Une série qui ravira les vieux fans de Conan ainsi que les jeunes adeptes de figurines un peu plus élaborées que les sempiternelles mangas toys uniformisées.
Conan The Warrior figure un Conan presque bondissant adossé à un pan de mur. La couleur de peau est superbe et les traits figés esquissant un effort puissant des muscles donnent une assez bonne idée du héros Howardien.
Man-Eating Haunter of the Spirit nous donne une assez belle illustrations des déités cauchemardesques du monde de Howard, influencé par Lovecraft, entre canidé et reptile vorace. Juste comme il faut, cette créature est cependant la plus faible en réalisme par rapport aux autres sculptures, peut-être à cause d’un manque d’élégance dans la pause, un manque de réalisme également dans l’expressivité, la marque habituelle de fabrique de la firme McFarlane qui enregistre là une petite faiblesse. Néanmoins, ne nous gâchons pas le plaisir, la créature est tout de même fort acceptable.
Xaltotun The Undead est une sculpture superbe, symptomatique de l’univers névrotique et grandiose de Howard. La scupture nous présente un roi sorcier grimaçant d’un puissant réalisme dont la pose outrée et guerrière est un véritable honneur rendu à Howard. Grotesque et lyrique, cette momie guerrière rappelle Ray Harryhaussen et les plus belles figures guerrières au cinéma. Il se dégage de cette sculpture une force et une magie ancienne qui évoque les mondes barbares de Conan mais encore les mondes alternatifs de Clarck Ashton Smith avec ses rois et sorciers morts vivants. Superbe !
Pallantides of the Black Dragon évoque un guerrier romain sous armure mais avec la corpulence d’un Conan cela donne un chef d’oeuvre de l’art de la statuaire dans ce qu’elle a de plus net et beau. On peut se demander si à ce niveau nous sommes encore dans le registre du jouet ????
Zenobia quand à elle, la jolie épouse de Conan, elle est figurée en une posture fidèle au récit. Attachée pieds et poings contre un mur, lestée de chaînes. Par contre, les traits sont comme pour Man-Eating pas assez travaillés. Les connaisseurs le remarquerons, mais il faut l’avouer, c’est fort beau.....
King Conan of Aquilonia est un peu la cerise sur la gâteau. Sculpture irréprochable, on y voir un Conan un peu épaté juché sur son trône dans la célèbre pause du penseur de Rodin. Ce n’est pas du Frazetta, encore moins inspiré du film mais plutôt lorgnant du côté du Conan de Mark Schultz. Les courbes et césures des muscles sont parfaites, le visage assombrit réussi et les trône bien qu’un peu épuré des peaux de bêtes classique est très beau.
Six figurines, six sculptures hésitant entre petits joyaux à collectionner et jouets de luxe pour parties de jeux de rôle réalistes, la seconde série Conan s’annonce plus audacieuse que la première, plus travaillée aussi. On pourra seulement émettre le doute que, étant donné que ce sont des moules en plastique, il va de soi que certains rendus puissent ne pas tenir toutes leurs promesses. mais saluons tout de même ce nouveau tour de force de McFarlane, qui, en prenant le risque de s’aventurer en Cimmérie, est parvenu à s’en tirer fort honorablement. A une époque où les sculptures relatives au monde de Howard sont beaucoup trop chères, les séries de Farlane sont de très bons intermédiaires, et de plus là nous en avons 12 d’un coup pour le prix d’une seule de ces luxueuses statues.