|
Sommaire - BD - Arq T.8 : Retrouvailles | |
Voir 103 livres sur le cinéma, romans, études, histoire, sociologie...
"Arq T.8 : Retrouvailles" de Scénario et dessin d’AndréasDelcourt Lorsque la série débute, ils sont cinq : deux femmes et trois hommes à loger dans le même hôtel. Rien ne les prédispose à se réunir. Soudain, ils sont projetés dans un autre monde où ils doivent, chacun de son côté, assurer leur survie tout en cherchant la raison de leur présence et les clés de cet univers aux lois déroutantes. Arq est une série qui se caractérise par une grande recherche psychologique sur les personnages, un récit finement construit, riche en idées, en développements et en réflexions. Andréas on le sait, est également un chercheur, ouvrant de nouvelles possibilités à la BD, tant dans le graphisme, la colorisation que dans les cadrages et de la mise en scène. Cependant, le résultat peut sembler déroutant à des tenants de « la ligne claire ». Mais la recherche sur les motivations de l’être humain, sur sa nature confrontée à l’inconnu, à la nouveauté est passionnante. Avec des profils que des grands maîtres de la psychanalyse ne renieraient pas, l’auteur aborde toute une part de réflexions philosophiques sur les apparences qu’il mêle à une part de fantastique, voire de fantasy, frôlant les mondes féeriques, tangeantant les univers magiques. Il s’amuse avec les paradoxes et les contradictions, jongle avec les concepts et évoque nombre d’interrogations sur l’humanité. C’est une lapalissade de l’écrire, mais Andréas est vraiment un maître dans son domaine, faisant preuve d’une capacité d’inventivité tant graphique que scénaristique. En paraphrasant ce cher Georges Brassens on peut écrire : « Tout est bon chez lui, y’a rien à jeter ». Ce huitième tome d’Arq, dessiné au rotring et en couleur directe, continue le second cycle de six albums ouvert avec le précédent, pour aboutir à une fresque qui en comportera dix-huit en tout. C’est vous dire qu’on n’a pas fini de se régaler ! Serge Perraud Arq T.8 Retrouvailles, scénario et dessin d’Andréas, Delcourt, collection Conquistador, janvier 2005, 48 pages, 12,50 € Retour au sommaire |