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Date de sortie : 23 Mars 2005
Avec John Travolta, Uma Thurman, Vince Vaughn
Après le hit que fut « Get shorty » 10 ans plus tôt, John Travolta nous revient dans la peau de Chili Palmer qui, désabusé par le « movie business » décide, cette fois, de se lancer dans le domaine musical.
C’est ainsi que dès le début du film nous voyons Chili et le producteur de disques Tommy Athens (James Wood) en voiture, le long de Sunset Boulevard à Los Angeles... Chili se plaint de l’industrie cinématographique tandis que Tommy - qui ne l’écoute pas - lui parle de faire un film sur sa vie à lui avec, dit-il, une prometteuse chanteuse qu’il vient de découvrir Linda Moon (Christina Milian).
Quelques instants après, Tommy est assassiné par la Mafia russe sous les yeux de Chili qui, comme si de rien n’était, se rend au « Viper Room » pour écouter chanter Linda et lui proposer d’être son manager.
Bien que déjà sous contrat pour 5 ans avec Nick Carr (Harvey Keitel) et son Associé Raji (Vince Vaughn) qui se comporte exactement comme s’il était un « black man » alors qu’il n’est pas noir du tout (c’est apparemment le drôle de la situation), celle-ci accepte et suit Chili.
Se servant alors de son amitié avec Edie (Uma Thurman), la veuve de Tommy, il lui demande son aide pour lancer le 1er album de Christina et dealer avec Steven Tyler du groupe « Aérosmith » pour qu’elle puisse chanter en duo avec lui.
Et.... c’est là que les complications arrivent : Le magnat du disque Sin La Salle (Cedric the Entertainer), accompagné de ses énormes gardes du corps, vient réclamer les paiement des $300.000 qu’il a prêtés à la Compagnie d’Edie (money que bien sur elle n’a pas) et la tête de Chili est mise à prix par la Mafia Russe car il peut identifier l’un d’entre eux (l’assassin de Tommy) et par le Manager de Linda Nick et son Associé Raji.
Le problème ? A aucun moment on ne ressent le danger suspendu au-dessus de la tête de Travolta, il est si calme, si inexpressif (si cool quoi !) qu’on a l’impression qu’il ne risque rien.
S’ensuit un tas de quiproquos et de chassés croisés, nous montrant la corruption existant dans le « Music business » mais cela ne nous mène nulle part....
Travolta semble s’ennuyer quant à Uma elle n’a pas beaucoup de dialogue et ne joue pas, elle se montre c’est tout : Nous somme bien loin du couple de « Pulp Fiction » et la scène de danse (trop longue...) à laquelle nous assistons ne laisse place à aucun sentiment : On ne ressent à aucun moment les atomes crochus qui devraient exister entre ces 2 là.... Ce n’est pas qu’ils dansent mal, au contraire, c’est fait d’une très compétente manière mais l’on ne ressent aucune émotion ; Ils ne sont ni heureux, ni malheureux et.... La scène n’est absolument pas nécessaire au film alors ? ? Et bien nous les regardons danser en pensant : « O.K. John Travolta a fait « La Fièvre du Samedi Soir » puis avec Uma « Pulp Fiction » et alors.... Ils continuent de danser c’est tout ! ». Si le Directeur F. Gary Gray désirait que « Be cool » soit de la veine de « Pulp Fiction » la similarité s’arrête là.
La meilleure chose au sujet du film c’est le trio de second rôles : La chanteuse/actrice Christina Milian qui est impressionnante que ce soit lorsqu’elle joue ou lorsqu’elle chante ; Cedric the Entertainer qui mêle avec brio comédie et menace et... THE ROCK en hilarant garde du corps manifestement gay.
The ROCK est sans conteste la révélation de ce film en garde du corps de Raji qui désire devenir acteur, il est absolument irrésistible et nous présente une performance hors du commun et, lorsqu’a la fin vous le retrouvez sur scène en danseur Hawaiien c’est à hurler de rire... C’est lui qui fait le film et qui le supporte à bout de bras, il crée un caractère qui n’est jamais stupide ou stéréotypé et seul un acteur intelligent et de grand talent est capable de ce genre de performance.
« BE COOL » n’est peut-être pas un grand film (dès que vous serez sorti vous l’oublierez instantanément) mais il a ses moments avec The Rock, moments où le rire explose et à ces moments là le film devient - oui - cool !
Andrée Cormier
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