Date de sortie : 27 Avril 2005
Avec Bruce Willis, Kevin Pollak, Ben Foster
Durée : 1h 53min. Année de production : 2004
Interdit aux moins de 12 ans
Titre original : Hostage
« Otage » est le grand retour de Bruce willis devant la caméra et c’est un retour un peu spécial. En effet, c’est le premier film que la star produit et dont il a choisi lui même le metteur en scène, qui n’est d’autre que « notre » Florent Emilio Siri, francais, responsable de « nid de guêpes ». Le résultat ? Bien au-delà de toutes les espérances que l’on pouvait avoir.....
Après qu‘une tentative de sauvetage a échoue pour Jeff Talley (Bruce Willis) négociateur, et qu‘il soit devenu un petit flic dans le comté de Los Angeles, il doit se remettre en selle pour sauver la famille de ravisseurs qui ont pris une famille en otage dans une maison alors que pour la même affaire sa propre famille vient d’être enlevée et il se retrouve dans un double jeu...
Le scénario est à la base difficile et les situations intenses vont très vite s‘enchaîner jusqu’à ce que le personnage de Willis se retrouve vraiment dans la situation la plus difficile qui soit, aussi bien physiquement qu’émotionnellement. Physiquement car la maison dans laquelle la prise d’otages a lieu devient quasi imprenable avec un système de sécurité des plus sophistiqué et émotionnelle car il doit jouer sur deux fronts et essayer de sauver deux familles dont la sienne. Plusieurs histoires ou plots se rajoutent les uns aux autres et il faut dire que la nouvelle dont « Otage » est tiré est particulièrement fouillée et j’imagine facilement que le livre est encore plus fort que le film, comme c’est très souvent le cas.
Florent Emilio Siri se retrouve donc à la mise en scène et dirige une grosse star hollywoodienne et on est abasourdi de voir qu’il le fait avec une maestria sans égal. Sa mise en scène et sa direction d’acteur est au rang des plus grands tels que John Mc Tiernan et le film n’a aucun côté francais ou européen, on se retrouve bel et bien dans une film américain avec tout ce que cela comporte. Je ne veux pas du tout crier « cocorico » mais je félicite Siri d’en être arrive là et de faire du cinéma 100% à l’ américaine comme on lui demande et de ne pas rajouter des touches européennes comme ce fut le cas par exemple avec Jean Pierre Jeunet sur le 4eme opus d’ Alien ou la première ouverture fut coupée par le studio tellement elle arborait une allure de café-théatre. Dès l’ ouverture il se permet d’instaurer un climat de tension et se permet des mouvements de camera vertigineux sans jamais perde le fil de son histoire. Dès le passage du générique (visuellement très original d’ailleurs) on sait que l’on est parti pour quelque chose de spécial)
Siri est également très à l’aise pour diriger tous ses comédiens et je dois rappeler que c’est Bruce lui même qui l’a contacté pour la mise en scène après avoir visionné « nid de guêpes ». Il a le flair Bruce............
Plus on rentre dans l’histoire et plus la tension est crescendo et Siri n’en oublie ni son histoire ni ses personnages, ni la tenson qui doit lentement s’installer pour, un moment, devenir quasi insupportable et laisser Bruce devenir une sorte de « justicier » qui n’a vraiment plus rien à perdre. Siri a magnifiquement bien dirigé la star et lui offre certainement ici son plus beau rôle. On croit au personnage de Talley, il n’est pas John Mc Lane et même s’il joue un policier on ne fait jamais l’ analogie durant le film.
Certains reprocheront peut être le côté très violent du film mais celui-ci ne fait que montrer la réalité des choses et de ce qu’une prise d’otages peut avoir de plus atroce. Dès la toute première séquence le ton est donné et restera jusqu’aux dernières images.
Willis s’est entouré d’excellents comédiens tous aussi bon et juste pour ce que le scénario demandait. On assiste aussi au premiers pas devant la caméra de sa fille Rumer et elle s’en tire très bien. A noter l’extraordinaire et très difficile performance du jeune Ben Foster dont le jeu tombe peu à peu dans la violence et la folie et dont la prestation est tout a fait remarquable.
Comme pour « nid de guêpes », Siri a très bien soigné son montage et surtout sa bande son. C’est une avalanche d’explosions et de fusillades tout au long du film et cela ne fait que renforcer son impact pour un résultat final sensationnel avec en toile de fond la musique d’Alexandre Desplat, qui non seulement avait signe la musique de « nid de guêpes » mais de bien d’autres encore. C’est dire aussi si Willis a laissé libre arbitre à son metteur en scène d’y amener les gens avec qui il avait l’habitude de travailler. Excellente chose pour le résultat final !.
« Otage » est donc un excellent film et je dirais que Siri vient d’obtenir ses galons de grand metteur en scène et qu‘il signe là un des meilleur films de cette année et c’est en soi un véritable exploit et la plus belle des récompenses.
Ne le manquez pas, que vous soyez fan ou nom de Bruce willis.
Marc Sessego
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