"Baki 1" de Keisuke Itagaki

7/10

"Je veux connaître la défaite"

Simultanément en divers points de la planête cinq criminels et combattants à main nues hors du commun s’échappent de prisons de haute sécurité en prononçant cette phrase "je veux connaître la défaite" avant de se rendre au Japon. Là bas, un jeune combattant de 17 ans vient d’être informé qu’ils viennent pour lui.
Un manga d’arts martiaux ? Pas vraiment, les protagonistes réalisent des exploits physiques apparemment impossibles, survivent à une exécution et bien que dispersés à travers le monde réagissent simultanément avec le même objectif.
Le dessin joue sur la surprise comme quand on réalise la taille des protagonistes ou les lieux de détention. En ce qui concerne le scénario l’alibi intellectuel est la "synchronicité", tout comme l’oeuvre d’Aleister Crowley fut utilisé comme base pour "Inugami Le réveil du dieu-chien" (1). Précisons que la notion de synchronicité fut établie par le philosophe C.G. Jung pour désigner des coïncidences trop troublantes pour être mises sur le compte du hasard (en réalité il s’agit d’un phénomène reposant sur l’inconscient).
Avec une référence au Silence des Agneaux et une large interférence du surnaturel ce manga de combat pourrait être intéressant mais Delcourt a pris la décision de publier ce manga qui est la suite de la première série "Grappler Baki" (42 volumes)...inédite.

(1) : série de Masaya Hokazono en cours chez Delcourt

Damien Dhondt

Auteur : Keisuke Itagaki _ Baki 1 (traduction Tetsuya Yano) _ Delcourt, collection Akata (mai 2005) _ Inédit, poche, noir & blanc, 200p. 5,75 euros