"La fille de la nuit 2 (Netty Doogan)" de Brussolo & Goffaux

8/10

Elle est devenue celle qu’elle surnomme désormais la fille de la nuit. Cette étrangère qui vit en elle et qui sort des limbes dès que la Lune se lève.

Elle s’est d’abord appelée Jane Doe comme toutes les femmes dont on ignore l’identité. Amnésique suite à une balle dans la tête. Elle est parfaitement rétablie, sauf que sa mémoire est vierge. Ignorant son identité elle est persuadée que quelqu’un veut la tuer. Contre une menace possible sa protection est assurée par une garde du corps qui a comme assistant son fils expert en informatique vivant dans une bulle.
Pour l’instant le seule indice du passé de Jane Doe réside dans ses rêves.
Jane Doe se souvient dans ses cauchemards d’une jeune femme Netty Hogan recrutée comme assistante par un tueur prénommé Cactus. Celui-ci lui a appris toutes les ficelles du métier. Du polar classique ? Peut-être, mais Cactus lui a relaté ses contrats gouvernementaux (Kennedy et autres). Puis ce vieillard de 80 ans lui a affirmé n’avoir qu’une trentaine d’années, son aspect de vieillard étant du à un traitement du gouvernement, des piqures (gages de sa fidélité) lui permettant de retrouver son aspect réel. A partir de là soit on envisage que ce tueur est victime de sénilité, soit que tout ce qu’il affirme est authentique. Mais ensuite on se rappelle qu’il s’agit de rêve et que Netty Hogan n’est peut-être qu’une fiction.
La seule chose sure est qu’un tueur est décidé à la faire taire.
Quand Brussolo devient scénariste de BD cela donne une histoire à plusieurs niveaux de spéculations dans ce qui est peut-être un polar et peut-être pas.

Damien Dhondt

Scénario : Serge Brussolo, Dessin : Gérard Goffaux, Couleurs : Nicolas Blocteur _ La fille de la nuit tome 2 : Netty Doggan _ Albin Michel (avril 2005) _ Inédit, grand format, couleurs, 12,50 euros