8/10
"A partir d’aujourd’hui, l’alien de Smallville a du souci à se faire."
Metropolis n’est pas encore la résidence d’un journaliste à lunette ni d’un super-héros à cape. Par contre un fils de bonne famille chauve y enmène un de ses amis fils de fermier.
Comme va le découvrir le bouseux du Kansas Métropolis est un monde merveilleux, de lumières, peuplé de millions de personnes, de Yakusas et de savant fou.
Tout a commencé par deux scientifiques sous contrat avec la LuthorCorp. L’un d’eux a eu la brillante idée d’emprunter de l’argent à des Yakusas en affirmant être mandaté par Lionel Luthor. L’autre vient de péter les plombs et se prend pour un agent en mission. Tout lui indiquant qu’un Alien a débarqué sur Terre au cours d’une certaine pluie de météorite, il le traque et l’ayant identifié le suit à Métropolis.
Parallèlement les Yakusas décident de faire payer la dette et Lionel Luthor refusant de s’exécuter ils enlèvent son rejeton. Ce qu’ils n’avaient pas prévu c’est que Lionel prendraient cela avec humour (" Si vous me disiez que vous aviez parlé à Lex et qu’il avait accepté de collaborer avec vous pour me tuer ; alors j’aurais pu nourrir une certaine inquiétude. Mais m’appeler pour me dire que vous pourriez le détruire ? Je pourrais détruire mon fils de façon beaucoup plus efficace que vous ne pourriez l’imaginer.").
Devin Grayson (1) plus connue jusqu’à présent pour son travail de scénariste de BD dans les univers Marvel et DC (le scientifique vient de Gotham) se livre à une peinture des personnages : que ce soit les Luthors (aussi fidèles à eux-mêmes), Clark qui découvre la grande ville (avec le pouvoir d’un surhomme et le raisonnement d’un adolescent de seize ans) ou le scientifique schizophrène (la séquence où il bascule dans la folie est un modèle du genre).
L’originalité de ce roman réside dans l’absence de super-menace. Mais les ennemis humains semblent être bien plus intéressants.
(1) : cf. la critique de "Prédateurs nocturnes" sur le site de Sfmag
Damien Dhondt
Devin Grayson _ Smallville tome 16 : Metropolis ("City", traduction : Paul Bénita) _ Fleuve noir (mars 2005)_ Inédit, poche, 252p. 5 euros