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Avec Lee Marvin, Burt Lancaster, Claudia Cardinale, Robert Ryan, Woody Strode, Jack Palance
Gaumont Columbia TriStar Home Vidéo
Une édition d’un classique du western dit néo-moderne (héros pas si honnêtes que ça, sales, violents, etc...) bénéficiant en plus de bonus conséquents, ça ne se refuse pas. Et quand il s’agit des « Professionnels », encore moins.
4 hommes, chacun as dans son domaine, sont embauchés par un riche magnat du chemin de fer pour récupérer sa femme kidnappée par un rebelle mexicain qui demande une rançon exorbitante. La mission tient du suicide, mais elle prendra une autre tournure au fur et à mesure du déroulement des évènements.
C’est simple, il s’agit là d’un des meilleurs films de Richard Brooks, si ce n’est son meilleur. Une action non-stop, servie par un quatuor d’acteurs spécialistes du genre à l’époque, non doublés parfois (Burt Lancaster, en tant qu’ancien trapéziste, tenait à faire lui-même ses cascades, surtout qu’il adorait ce scénario), magnifiés par une mise en scène d’envergure, utilisant au mieux le format panoramique pour de véritables scènes d’action, sans aucun rajout info graphique comme c’est de coutume aujourd’hui, et dont la durée excède les quelques dizaines de secondes d’aujourd’hui encore. Dans les bonus, le réalisateur Martin Campbell (« Goldeneye », « Vertical limit », « Le masque de Zorro » et bientôt sa séquelle) met l’accent sur ce détail qui revêt toute son importance dans un tel produit. Ces mêmes bonus qui nous permettent de voir des images du tournage d’époque, des interviews des protagonistes du film (ils sont peu nombreux, la plupart bouffant les pissenlits par la racine depuis quelques années...), bref un petit trésor dû au talent du désormais célèbrissime Laurent Bouzereau. Au travers d’eux, on (re)découvre un des meilleurs westerns de la fin des sixties, avant l’avènement du « western-spaghetti » et de Sam Peckinpah et sa « Horde sauvage », qui allaient complètement modifier la donne du genre au point de le faire tomber en disgrâce au box-office avant que Clint Eastwood et Kevin Costner ne le fasse renaître de ses cendres. Revoir aujourd’hui « Les professionnels », c’est succomber au plaisir d’un excellent film, parfaitement maîtrisé quant à son écriture du début à la fin, avec des héros qu’on a l’impression de connaître depuis toujours. On est loin de ces surestimés classiques comme « les sept mercenaires », on redécouvre du cinéma vraiment fait par des passionnés, qui voulaient tout superviser, ce qui se traduit à l’écran par un spectacle de haute tenue, à ranger aux côtés d’immortels comme « La prisonnière du désert ». Tout simplement.
Stéphane Thiellement
Note : film : 9/10 DVD : 8/10 (copie excellente à part au début et sur le générique de fin, format 2.35 image 16/9ème, vostf)
Bonus : portrait de Burt Lancaster ; retour sur le tournage ; étude d’un classique (tout cela faisant quasiment partie d’un même documentaire scindé en 3 parties) ; filmographies ; bandes-annonces d’autres films GCTHV.
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