7/10
Dans une galaxie éloignée, un anneau de taille inimaginable entoure un soleil. Chose inquiètante il n’est pas d’origine naturelle mais semble être la création d’une espèce intelligente et inconnue jusqu’alors. Quatre aventuriers, Louis Wu, un humain largement centenaire, Teela Brown, une jeune femme insouciante, un représentant des Marionnettistes, extraterrestres couards à la physionomie singulière et un Kzin, race aussi belliqueuse que poilue partent à bord d’un vaisseau afin d’explorer cet étrange objet. Quatres individus, quatre personnalités et autant de sources de conflits dans un monde inconnu et hostile ?
Comment prétendre encore vouloir critiquer un tel classique de la littérature SF ? Ce roman du début des années soixante-dix a reçu les prix Hugo et Nebula, tout indique donc qu’il s’agisse d’une valeur sure. Et pourtant. S’il est vrai que l’auteur étudie en profondeur les relations qui se nouent entre les principaux protagonistes, qu’ils dotent les extraterrestres d’une culture et d’une pensée originales, il nous assomme aussi de détails pseudo-scientifiques parfois lourd à digérer et l’histoire prend difficilement son envol.
Les personnes qui sont avides de détails techniques, de mots étranges destinés à expliquer tel ou tel principe y trouveront leur compte car il s’agit avant tout de space-opera. Par contre, ceux qui sont amateurs d’une SF plus ancrée dans la réalité et le plausible éprouveront probablement des difficultés à la lecture de ce livre non-dénué de qualité, toutefois. Un livre de genre, en somme.
David Miserque
L’Anneau Monde, Larry Niven Ed. Mnémos, 345 p, Trad. Fabrice Lamidey, Illstr. Jean-Luc Sala