Henry Lee Lucas est l’un des serial killer les plus abjects des Etats-Unis. Avec son complice, Ottis Toole, il a sillonné différents États en laissant derrière lui de nombreuses victimes.
Le film de John McNaughton (Henry : portrait of a serial killer) montre un instant de leur randonnée, avec des coupes étonnantes (la relation intime des deux acolytes, leur pédophilie et cannibalisme, ainsi que leur passé et leur jeunesse et la fin qui a été romancée) mais a le mérite de décrire la misère morale, intellectuelle et sociale de ses protagonistes.
S’il a la réputation d’être insupportable à visionner (il est interdit au moins de 16 ans), il est bien en dessous de la réalité et reste au final un portrait glauque mais juste de ce phénomène.
Dans la réalité, Henri Lee Lucas a été gracié par G.W Bush (actuel président) car entre ses aveux et ses dénégations, il est difficile de savoir qui a tué qui (sic !) et que le garder en vie permet de continuer les enquêtes en cours. Il est décédé de mort naturel le 12 mars 2001. Ottis Toole est, lui, mort en prison du Sida en 1996.
Le double DVD contient le film avec dans les rôles principaux Michael Rooker (Henry) qui pour son premier rôle réussi à insuffler de l’humanité dans sa prestation, costaud. Le rôle de Otis est tenu par Tom Towles (connu pour sa prestation dans NYPB Blues de l’inspecteur Anthony Lastarza) et l’émouvante Tracy Arnold (Becky). La seconde galette contient divers bonus comme un interview de Stéphane Bourgoin (le spécialiste français des SK) qui a rencontré les deux hommes, un interview du réalisateur John McNaughton, des rushes inédits du vrai Ottis Toole, un docu sur les profileurs, etc.
Notre avis : le film est bien sûr traumatisant, moins par la violence que par la laideur de la vie des brisés par leur famille. Il permet de faire un sort à la réputation des tueurs en série géniallissiment intelligents (comme Hannibal Lector) et nous renvoie à l’horreur poisseuse de la vie de certains parmi nous.
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