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  Sommaire - Films -  A - F -  Domino
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"Domino" de Tony Scott

 

Sortie en salle le 23 Novembre 2005
Avec : Keira Knightley, Mickey Rourke, Edgar Ramirez

Ce film est inspiré de la vie de Domino Harvey, qui délaisse sa carrière de top modèle pour embrasser le métier - oh combien dangereux mais beaucoup plus fascinant - de chasseur de primes.
Domino Harvey est décédée le 27 Juin dernier à Los Angeles : elle n’avait que 35 ans.

A la disparition de son père, la seule personne dont elle se sentait proche, Domino (Keira Knightley) et sa mère (Jacqueline Bisset), quittent Londres pour venir s’installer à Los Angeles. Son poisson rouge comme elle, ne s’accoutumera pas au pensionnat, dernière tentative de sa mère pour qu’elle s’intègre mieux à la « bonne société ».
Garçon manqué et solitaire, Domino, qui n’apprécie pas du tout la vie mondaine, est toujours en relation conflictuelle avec sa mère. Le monde de la mode trop superficiel ne lui convient pas, elle qui se cherche et a besoin de sensations fortes, pour sentir qu’elle existe.

Fifty/Fifty : on lance une pièce en l’air, pile signifie la vie et face la mort, c’est tout simple.

C’est comme cela que Domino envisage la vie. Elle fait la connaissance d’Ed (Mickey Rourke) et de ses coéquipiers et réussi à trouver sa place au sein du groupe. C’est sa nouvelle famille : Ed remplace le père tant aimé à jamais disparu et qui lui manque tant, et le charme de Choco (Edgar Ramirez) capable de violence comme de tendresse, ne la laisse pas insensible.
Elle a enfin trouvé sa voie, aux antipodes de ce qu’elle a connu auparavant : elle est chasseur de primes, la violence et le danger sont maintenant son lot quotidien.
Les informations fournies par une employée du DMV (Department of Motor Vehicule) aident les chasseurs de primes dans leurs missions.
Ils vont maintenant participer à une émission de télé réalité dont ils seront les héros, dans le cadre d’une affaire impliquant la mafia et c’est accompagné de 2 présentateurs télé (Ian Ziering et Brian Austin Green dans leur propre rôle) qu’ils vont relever ce nouveau défi.
Il ne s’agit plus de « coincer » des petits délinquants mais d’être confronté au milieu du grand banditisme, c’est à dire l’univers de la violence à l’état pur.

Tony Scott nous montre le milieu des gangs comme celui des chasseurs de primes, dans la réalité de tous les jours. On est aux antipodes de la série du début des années 60 « Au nom de la loi » avec Josh Randall (Steve Mac Queen) en chasseur de prime rusé, redresseur de torts, dont le crédo était justice et honnêteté.
Le bruit des fusillades est plus vrai que vrai, certaines scènes sont effrayantes.
L’histoire est sombre, mais heureusement il y a tout de même des scènes émouvantes, de la comédie avec des situations drôles mêlées d’humour parfois noir.

Tony Scott a remarqué Keira Knightley dans « Pirates des Caraïbes ». C’est vrai qu’elle correspond assez bien au rôle, ne serait-ce que par son physique de « garçon manqué ».
Super star des années 80, Mickey Rourke (Man on fire, Sin City), dont le visage témoigne de son passé de boxeur, incarne avec virtuosité le personnage d’Ed.
Edgar Ramirez, acteur vénézuélien, dont c’est le premier film américain, interprète Choco au psychisme si complexe.

Le film a été tourné en 35 mm et en haute définition, et Tony Scott expérimente différents procédés. Il tourne parfois avec entre 4 et 6 caméras, couvrant des angles de vues et des plans différents, ce qui permet aux acteurs une plus grande liberté. La réalisation des scènes d’action a été confiée au coordinateur des effets spéciaux Joe Pancake et au coordinateur des cascades Chuck Picerni. La durée du tournage, 62 jours est un exploit compte tenu des nombreuses scènes de cascades dans un décor pas toujours évident.
La dernière séquence du film, tournée à la tour du Stratosphère Hôtel de Las Vegas est hallucinante et d’un réalisme stupéfiant. Filmant la nuit, Tony Scott et Dan Mindel ont eu recours à la haute définition. Et toutes les lumières de Las Vegas by night sont absolument magnifiques.

Ce film est déconcertant par sa violence qui atteint son paroxysme, jusqu’à nous donner la nausée.
Bien qu’il y ait de belles scènes d’amour très bien filmées, on en ressort mal à l’aise et « secoué », âmes sensibles s’abstenir.

Françoise Toquet



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