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  Sommaire - DVD -  G - L -  Le Blob
"Le Blob"
de Irvin S. Yeaworth Jr

Avec Steve McQueen, Aneta Corseaut, Earl Rowe
Swift Vidéo

Steve McQueen demeure toujours sans nul doute l’acteur américain le plus fascinant qu’il n’y ait jamais eu. Avec le temps passé, la nostalgie et la nouvelle vision de ses films, on replace à un niveau encore plus élevé le talent et la popularité encore vivace de l’acteur disparu à l’âge de 50 ans, bien trop tôt pour tirer sa révérence. Si McQueen possède cette image du héros fragile mais violent, réfléchi et impitoyable, marqué par le passé, c’est qu’il était ainsi dans la vie. Une jeunesse révoltée qui ne se canalisa que par un passage dans les Marines mais qui ne lui ôta jamais sa fragilité, qu’il cachait derrière une assurance de faux-dur au regard bleu acier. McQueen la montra plus souvent qu’on ne le croit avec des œuvres phares telles que « La cannonière du Yang-Tse » (où il interprétait un Marine porte-poisse), bien sûr « La grande évasion » et son rôle de soldat rebelle qui ne baissera jamais les bras et finit toujours au trou avec son gant de base-ball, avant d’accéder au vedettariat suprême avec « Le kid de Cincinatti » (encore marqué par la malchance et le destin), « Bullitt », « L’affaire Thomas Crown » (absolument génial, le malaise du personnage en quête de « vie » étant rendu parfaitement par le malaise de McQueen à jouer un play-boy milliardaire sorti diplômé d’Harvard !), « La tour infernale » (le chef-d’œuvre du film catastrophe, genre prolifique des seventies !), « Guet-apens » et « Junior Bonner », ses deux films signés d’un autre rebelle, Sam Peckinpah, « Papillon », magnifique biographie (romancée) où toute sa personnalité explose dans ce personnage de prisonnier refusant toute autorité et surtout toute prison, « Tom Horn », portrait crépusculaire d’un cow-boy chasseur de primes. Un superbe coffret Warner regroupe les meilleurs de ces films dans d’excellentes nouvelles copies (pour « Bullitt » et « Guet-apens »). En parallèle à ces classiques, on trouve l’excellent et méconnu « The reivers » comédie douce-amère à la Huckleberry Finn, « Le chasseur », son dernier film où il était déjà malade pour un petit polar banalement réalisé. Et le reste, du meilleur au pire comme « The Blob », un souvenir de jeunesse, de débuts devant l’écran, même pas un classique, mais une toute petite série B qui serait tombée dans les limbes de l’oubli sauf pour une soirée « Cinéma de Quartier » ou « Dernière séance ». Suite au carsh d’une météorite, une masse gélatineuse s’extirpe du cratère et commence à avaler toute personne se mettant en travers de son chemin. Steve Andrews et ses amis vont tout faire pour prévenir leur ville du danger qui menace, et qui grandit au fur et à mesure que le « Blob » se nourrit.
C’était donc le premier grand rôle de McQueen, il y eut vingt ans plus tard une séquelle très mauvaise signée Larry Hagman (le JR de « Dallas » !), et un excellent remake (un autre est annoncé pour 2006...) signé Chuck Russell (« Freddy 3 », « le roi Scorpion », « L’effaceur », « Mask », un gars qui aime assez l’esprit « cartoon » !) qui fit de son « Blob » une saloperie qui bouffait tout le monde avec une rapidité foudroyante. En 1958, le « Blob » était une simple cochonnerie qui se déplaçait à la vitesse d’un escargot pour se taper n’importe quel quidam qui restait planté devant lui pendant les 20 minutes que durait sa progression ! Tout est dit ici, les effets spéciaux frisent le néant absolu, le scénario ne brille pas par une intelligence foudroyante tout en essayant de jouer une carte « fureur de vivre » avec ses jeunes héros face à l’incompréhension des vieux adultes de leur bled paumé ! Bref, la seule raison de (re)voir ce « Blob », c’est la nostalgie des séries B assez ringardes des fifties, ou celle de (re)découvrir McQueen à l’aube de sa carrière. C’est même la meilleure raison, tout bien considéré !

Note : 2/10 DVD : 2/10 (copie bonne, format d’origine 1.85 image 16/9ème)
Bonus : bande-annonce ; galerie de photos.

Stéphane THIELLEMENT



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