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Sommaire - Interviews -  JENNIFER HALSTORM


"JENNIFER HALSTORM" de Damien Dhondt


Damien Dhondt : Quelle a été l’idée de base pour la gamme Vampire ?

Jennifer Halstorm : Il y a une histoire qui court à White Wolf selon laquelle Mathew Higgings aurait vu le film "Entretien avec un vampire" et aurait dit : "C’est une bonne idée pour le jeu de rôle" Tout le monde sait que les livres d’Ann Rice ont été également très important pour le jeu.

D.D. : Comment en êtes vous arrivés à travailler pour la gamme Vampire ?

J.H. : J’ai commencé à travailler sur Wraith et après vers le milieu de mars 95, Andreew Greenberg qui était le developper de Vampire a quitté White Wolf et le président de White Wolf m’a dit qu’il aimait mon style et que, si je voulais le poste, il était pour moi et j’ai dit : "D’accord !". J’ai fait presque six projets pour Vampire et j’ai terminé en janvier 96. J’ai arrété la même année à la suite d’un différent avec Mark Rein Hagen sur le supplément "The Dark Agen". Il a pensé qu’il fallait plus de D&D et j’ai répondu "Non ! Ce n’est plus Vampire !" alors j’ai décidé de ne plus travailler avec eux.

D.D. : Selon une autre source vous auriez dit : cela ressemble trop à Gamme Workshop.

J.H. : Mark Rein Hagen voit le succès de TSR et de Gamme Workshop et il pense que si White Wolf change le jeu pour être plus proche des jeux de TSR et de Gammes Workshop, il y aurait davantage de succès pour White Wolf. La plupart des gens ont dit : "Non, nous aimons les jeux de Games Workshop et de TSR, mais White Wolf est bon parce que White Wolf est différent des autres !". Mais le président de White Wolf a tous les pouvoirs. C’est comme pour le jeu de cartes. Mark Rein Hagen a dit que si on mettait des cartes dans le jeu de rôle, il y aurait plus de gens à vouloir jouer au JdR. Tous les autres à White Wolf se sont exclamés : "Vous êtes fou ! Ce n’est pas vrai !" Mais "he’s the boss".

D.D. : Quel est votre style ?

J.H. : C’est difficile à dire. J’aime beaucoup les jeux qui ont une emphase sur l’histoire et les différents personnages, et pas seulement tous les monstres et les "trois yeux". Je crois que je suis peut-être un peu plus romantique dans le sens des poètes romantiques et j’aime aussi le combat de temps en temps.

D.D. : Quelle est votre inspiration ?

J.H. : Il y en a beaucoup, c’est comme quand vous écrivez un scénario pour votre jeu, cela peut être un film ou un livre. J’aime beaucoup les poètes romantiques anglais que j’ai beaucoup étudiés à l’université.

D.D. : Didier Guiserix a dit qu’en France les joueurs de Vampire étaient ceux qui avaient une mentalité de "dandy-poète". Est-ce la même chose aux Etats-Unis ?

J.H. : Cela dépend. Il y a beaucoup de gens aux Etats-Unis qui aiment combattre, mais il y a aussi des gens subtils.

D.D. : Pourquoi le Monde des Ténèbres est-il un monde "Gothic-punk" ?

J.H. : C’est l’idée de Mark Rein Hagen. .Je ne sais pas, c’est plus noir que la réalité, c’est un monde très beau, mais aussi très horrible, très caractéristique.

D.D. : Au départ, c’est le monde d’Ann Rice.

J.H. : Oui, en visite à Paris j’ai fait le tour des lieux parcourus par Lestat. Mais il y a aussi d’autres choses comme le film "The Hunger".

D.D. : Dans les "jeux noirs" les joueurs ne peuvent pas incarner des humains.

J.H. : Si, dans le cas de l’Inquisition. Mais dans les JdR, la plupart des gens veulent jouer quelque chose de différent, différent de la vie normale. Cependant, il existe une correspondance entre les Vampires et les gens normaux, mais c’est plus amusant de jouer avec des pouvoirs.

D.D. : Dans le Monde des Ténèbres, l’utilisation des pouvoirs peut provoquer la perte de l’humanité, ce qui est d’ailleurs recherchée par certains joueurs.

J.H. : Il y a des gens comme ça dans tous les jeux, à D&D aussi. Je crois que ce n’est pas l’idée avec Vampire. Mais c’est possible, selon la volonté du joueur.

D.D. : N’y a-t-il pas une contradiction entre les différents univers ?

J.H. : Il n’y a pas de coordinateur, chaque boss qui développe un jeu a sa vérité pour son propre jeu. Mais il n’y a pas une seule vérité.

Damien Dhondt




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