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Sommaire - Interviews - Jacques Vedie | |
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"Jacques Vedie" de Emmanuel CollotNoranae L’ histoire littéraire est pleine de ces légendes qui ont vu des oeuvres publiées sous des faux noms (l’affaire Romain Gary) par nègre interposé (Dumas se servant de la main de Paquet pour asseoir son succès littéraire ? ) ou en croisant pour un temps deux styles d’écritures pour le plus grand plaisir des lecteurs (le cycle du Talisman des territoires de King et Straub) . Force est de reconnaître que cette méthode d’écriture à quatre mains a été plus honorée dans les littératures de l’imaginaire que dans la littérature générale, peut-être plus intimiste et réservée quand à ces collaborations qui peuvent fâcher. Il semblerait que ce soit en fantasy que cette méthode soit la plus prolifique, peut-être parce qu’il y a moins de considérations mercantile et autres problèmes d’ego. Emmanuel Collot Norânaë, Jacques Védie et Jean-Renaud Robert, Cylibris, 434 pages, 19 Euros Entretien avec Jacques Védie chez Tom Bombaldil entre une chope et un gâteauSF-Mag : Bonjour Jacques pourrais tu brièvement te présenter aux lecteurs ? J-V : Bien-sur ! J’ai 37 ans comme Jean-Renaud et vis à Villepreux dans les Yvelines auprès de ma femme et de deux adorables petits lutins.Quand à Jean-Renaud il vit à St Médar en Jalles Girondes avec femme et deux lutins également. SF-Mag : Pourrais-tu nous exposer ton parcours en quelques mots ? J-V : Après un Bac B j’ai été envoyé au fin fond de l’Allemagne pour effectuer mon service militaire ;après une année "passionnante" sous les drapeaux, j’ai repris mes études en Deug AES puis j’ai raccroché. Au niveau professionnel, j’ai roulé ma bosse, comme on dit. Je me suis essayé au boom Internet, j’ai formé des médecins à l’informatique pour les préparer à la carte vitale et je travaille actuellement dans une boîte de marketing, au département qualité. J’ai également vécu une longue période de chômage qui m’a tout de même permis de finir Norânaë. J’ai diverses passions, motos, (route et tout terrain) , cinéma, lecture........ SF-Mag : Norânaë qui est le premier volume des terres émergées est il ta première expérience littéraire ? J-V : Non à vrai dire c’est entre 16 et 17 ans que j’ai commencé à vraiment écrire avec un premier roman de SF, que je n’ai jamais osé envoyer à un éditeur. J’étais trop critique avec ce récit malgré les encouragements de mon prof de Français de l’époque. Il attend toujours dans ma bibliothèque, et peut-être qu’un jour je m’y replongerai. SF-Mag : As-tu d’autres activités hormis l’écriture ? J-V : J’ai écrit durant une dizaine d’années des scénarios de jeux de rôles sur table pour une utilisation plus personnelle ou avec des amis. Puis je me suis lancé dans le grandeur nature par l’écriture de deux scénarios (ainsi que la création des décors, les costumes, etc....J’étudie actuellement un projet de grandeur nature pour enfant. SF-Mag : Parle-nous un peu de ta rencontre avec Jean-Renaud ? J-V : J’ai cité plus haut l’épisode du service militaire, ce n’est pas pour rien. En fait, j’ai rencontré Jean-Renaud là-bas et nous avons fait nos classes ensemble avant qu’il ne parte pour une autre caserne. A l’époque, j’avais un look plutôt cool, Jean-Renaud, lui, était plutôt bcbg. Aucune raison pour que l’on fasse connaissance. Pourtant, nous allons nous rencontrer à Strasbourg, au milieu de centaines de mecs aussi paumés que nous. C’était en 1987. Ce jour là on a débuté une amitié qui continue encore....... C’est cette rencontre qui entraînera le projet Norânaë. SF-Mag : Peux-tu nous raconter l’aventure de ce manuscrit qui deviendra Norânaë ? J-V : Et bien il fallut un an pour créer le squelette du livre (chapitres, personnages, lieux, paysages.....) SF-Mag : Dans toute création littéraire il y a souvent des inspirations qui poussent à écrire et à plus forte raison quand il s’agit de la Fantasy. Peux tu évoquer les sources qui par on ne sait quel mystère de la création t’ont amené à cet incroyable Norânaë ? J-V : C’est toujours très difficile d’en parler car en fantasy c’est toujours très stéréotypé. Disons qu’il y a un maître unique comme pour beaucoup d’autres. Il s’agit bien sur de Tolkien dont la huitième lecture n’entame en rien le plaisir que j’ai à le lire. Hormis les quelques livres de Royaumes oubliés dont j’ai fais une lecture bien ennuyeuse il y a un cycle que je cite souvent dans mes inspirations directes. Il s’agit du remarquable cycle de Thomas l’incrédule de Stephen Donaldson. Mais je dois avouer que mes lectures en fantasy sont très pauvres. La fantasy je l’ai surtout vécu au travers des scénarios que j’ai écrit, au longues nuits passées à guider mes amis, et au travers des films ; en fait mes lectures sont plutôt orienté en SF avec quelques trois cent lectures à mon actif (Asimov, CJ Cherryh, Moorcock, Van Vogt, AC Clarck, PH K Dick, Simak, Haldeman, Barjavel.....) SF-Mag : Comment s’est passé l’accueil de Norânaë auprès des critiques et du publique ? J-V : En ce qui concerne Norânaë, je découvre avec étonnement et plaisir les avis des premiers lecteurs. Je m’étais posé des questions lors de la lecture des commentaires du jury lors du concours Les Stylos d’or, me demandant s’ils ne parlaient pas d’un autre livre ; mais cela continue, et les gens semblent, pour l’instant, apprécier mon style d’écriture et l’histoire. Le pls formidable, c’est que ceux qui n’ont jamais lu de sf ou de fantasy et les amateurs de sf apprécient pareillement le livre. Aujourd’hui, quoiqu’il arrive, je suis heureux, parce que les gens ont pris du plasir. C’est ce qui importe. Le reste, je le laisse au néant. SF-Mag : Parlons un peu de Norânaë au futur ? J-V : Un site est né consacré à Norânaë avec une belle innovation, une bande musicale qui retranscrit de merveilleuses mélodies inspirées du roman. Quand au futur et suite à la demande de nombreux lecteurs, je termine un second tome commencé il y a deux ans. Cette fois, je suis seul. Jean-Renaud n’ayant pas eu le temps de s’y consacrer. Je ne sais pas s’il sera publié, mais je pense avoir progressé, ........, on verra bien.... SF-Mag : Merci Jacques, j’éspère que ce long labeur portera ses fruits et que la suite de Norânaë poindra le jour sous peu avec le même plaisir qu’il en fut pour le premier. Beaucoup t’attendent assis sous le porche de l’éternité. L’histoire de Norânaë est l’histoire d’une amitié qui a germé en deux individus que tout séparait mais qu’un même plaisir de raconter a motivé pour engendrer cette autre pierre apposée sur le roc édifié jadis par Morris, Eddison, Dunsany puis le monumental Tolkien. Mais c’est aussi un relais, un retour à une plume unique pour poursuivre un rêve, une histoire sans fin commencée à deux. Le mouvement est donné pour donner à la fable la texture d’une vaste quête dans un monde si loin si proche, le monde de Norânë, que le regard de Cybele, caresse avec bonté. Le blog : http://lesmondesmeles.unblog.fr/ Emmanuel Collot
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