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Dans le numéro 48 de Sfmag en vente depuis le 8 mars chez les marchands de journaux vous avez à votre disposition un superbe dossier sur ce film :
Interviews de Len Wiseman (réalisateur) - Tony Curran (acteur) - Patrick Tatopoulos (effets spéciaux) - Kate Beckinsale (la belle Selene).. et une autre critique du film. En exclusivité les dessins du story board du film ! Ne manquez pas ce superbe numéro !
Réal. & co-scénariste : Len Wiseman
Avec : Kate Beckinsale, Scott Speedman, Tony Curran, Derek Jacoby, Bill Nighy.
Distribué par SND.
106 mn.
Sortie le 8 Mars 2006.
Note : 7/10.
Il y a trois ans (déjà, que le temps passe...) sortait « Underworld », mélange d’action, d’épouvante, de fantastique et d’horreur sur la lutte séculaire que se livrent les vampires et les lycanthropes dans notre monde. Selena (splendide Kate Beckinsale qui en a profité pour épouser le réalisateur !) appartient aux vampires et comme ses frères et sœurs, elle chasse les loups-garous avant de tomber sur un hybride, Michael, avec qui elle va tenter de donner un nouveau sens à son existence. « Underworld 2 : Evolution » se situe peu de temps après, Selena & Michael étant devenus les proies des deux races. En même temps, un ennemi encore plus puissant semble les traquer, celui qui n’est autre que le créateur de ces deux races, Marcus (tout bêtement, hein, on s’attendait à un nom un peu plus grandiloquent quand même !), qui ne souhaite qu’une chose : éliminer tous ceux qui se mettront en travers de sa route pour faire régner les vampires sur Terre.
« Underworld » avait cartonné, malgré son lot de détracteurs et grâce aussi à ceux qui trouvèrent dans ce film un mélange étonnant de grands mythes du Fantastique, revu et corrigé aux goûts du jour. Certes, le film n’était pas parfait, Wiseman cédant facilement à des inspirations trop empruntées à de véritables monuments du cinéma (surtout « Matrix », hein !). Avec « Underworld 2 : Evolution », la barre est placée plus haute et à la surprise générale, le résultat dépasse les espérances, sans toutefois dépasser le mètre-étalon du genre, le chef-d’œuvre incontesté qu’est « Blade 2 », bien entendu. Déjà, on ne se cantonne plus à des combats urbains entre gros monstres toutes griffes et dents dehors, mais à une plongée dans des contrées qui retournent aux sources des mythes, en plein cœur d’une Europe centrale oubliée de notre temps et qui ressemble à celle de l’époque de Bram Stoker. A partir de là, le film prend une dimension plus ambitieuse, servie par une mise en scène plus personnelle que pour le premier et par des qualités techniques assez époustouflantes. La meilleure étant la nature première de Marcus, gigantesque vampire ailé au look du monstre de « Jeeper Creepers » superbement réussi par le maquilleur Steve Wang, un des as du studio de Patrick Tatopoulos, lequel se rattrape ici de ses décevantes créations pour le très moyen « La crypte ». A cela s’ajoute une direction artistique de toute beauté, recréant les ruines de vieux châteaux moyenâgeux encore plus visuellement réussis que ce qu’on voyait dans « Van Helsing » (une des seules vraies qualités du film, au passage) et dont l’apothéose sera un final complètement fou, apocalyptique et dantesque qui achève de faire de « Underworld 2 : Evolution » à défaut d’une grande œuvre fantastique un véritable spectacle visuel purement jouissif, au point d’en être supérieur à son prédécesseur. Maintenant l’histoire a le défaut de faire compliqué au détriment d’une certaine simplicité narrative (à un moment donné, il faut avouer qu’on ne sait plus qui est l’ancêtre de qui dans toutes ces histoires de familles « vampiro-lycanthropiques » !) et si on décroche de temps en temps, on se rattrapera par les visions de cet extraordinaire univers Fantastique qui n’attend plus maintenant que l’ultime volet pour boucler ce que Len Wiseman et ses autres co-scénaristes (dont Kevin Grevioux, le géant noir du premier à la base de la naissance du projet « Underworld ») ont toujours souhaité, à savoir une trilogie sur ce monde ténébreux nous côtoyant, eux mi-démons, mi-bêtes, et nous, simples mortels.
St. THIELLEMENT
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